« En 2017, avec 400 millions d’euros seulement de déficit sur près de 500 milliards d’euros de dépense, il n’y aura plus de « trou de la sécu », a déclaré la ministre de la Santé lors de la conférence de presse présentant le PLFSS.
Ce quasi-équilibre, précédemment annoncé pour 2019, interviendrait donc avec deux ans d’avance et serait le premier depuis 2001.
Au sein du régime général, seule l’assurance maladie demeure négative dans les prévisions pour 2017. Le principal contributeur à l’amélioration des dernières années a été la vieillesse et, dans une moindre mesure, la maladie. En revanche, si l’on tient compte du fonds de solidarité vieillesse (FSV), déficitaire de 3,8 milliards d’euros, le total régime général + FSV reste déficitaire de 4,2 milliards d’euros en 2017. Cela reste néanmoins le meilleur solde depuis 2001.
Les grands chantiers pour réduire le déficit
Soulignons cependant que Marisol Touraine base ses estimations pour 2017 sur 4,1 milliards d’économies qui restent à réaliser, par ces leviers :
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baisser les prix des produits de santé et promouvoir les génériques (1,43 milliard),
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lutter contre les prises en charge non pertinentes (1,14 milliard),
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réussir le virage ambulatoire (fermetures de lits d’hôpitaux / 640 millions),
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améliorer l’efficience de la dépense hospitalière (845 millions).
Le Ministère doit également revoir son accord avec les dentistes cette année, puis avec les kinésithérapeutes et les pharmaciens en 2017. Les impacts pourraient être négatifs.
Pour finir, rappelons que la dette sociale cumulée reste élevée, à 156 milliards d’euros (fin 2015).
L’ensemble de ces mesures sera discuté cet automne lors des débats budgétaires à l’Assemblée, puis au Sénat.