Les débats donnant (parfois) lieu à des raccourcis, voici quelques éléments additionnels afin de bien comprendre les propositions des candidats :
Focus sur le TPP (Trans-Pacific Partnership Agreement) ou Accord de Partenariat Transpacifique
Il s’agit d’un accord de libre-échange entre 12 pays avec un accès à l’Océan Pacifique (Etats-Unis, Japon, Mexique, Canada, Australie, Chili, Vietnam, Singapour, Pérou, Malaisie, Brunei, Nouvelle-Zélande). Il manque néanmoins quatre pays-clé dans la région : la Chine, la Russie, la Corée du Sud et l’Indonésie. La Chine et la Russie ne participent pas au TPP pour des raisons géopolitiques alors que les autres pays ont manifesté leur intérêt. Cet accord a été signé par Barack Obama mais il n’est pas encore ratifié car il doit être approuvé par le Congrès (aucun pays ne l’a encore ratifié).
Concrètement, le TPP engage les pays à réduire ou supprimer les barrières tarifaires et douanières dans tous les secteurs afin de développer les échanges commerciaux. A terme, il correspondrait à la définition du marché intérieur de l’Union Européenne (aucune barrière entre les membres), mais il dépasserait largement ce dernier en tant que plus grand marché unique au monde :
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population de 800 millions de personnes dans le TPP VS 510 millions dans l’UE (en 2016),
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40 % du PIB mondial dans le TPP VS 25 % dans l’UE (en 2016).
Donald Trump et la manipulation monétaire chinoise
Si Donald Trump est élu, il promet de demander à son Ministre des Finances (« Secrétaire au Trésor » aux Etats-Unis) d’accuser les autorités chinoises de manipulation monétaire. En cause, une appréciation de quasiment +9 % du yuan par rapport au dollar depuis le 1er août 2015. Ce mouvement a été enclenché par la banque centrale chinoise afin de relancer l’économie domestique, qui ne cesse de ralentir depuis 2010.
En revanche, il faut souligner que le yuan a tout de même perdu -15 % de sa valeur face au dollar au cours des dix dernières années.Cette menace de dénonciation semble d’autant plus compliquée que le yuan est désormais une monnaie officielle du Fonds Monétaire International (FMI). Jusqu’ici, quand le FMI venait au secours d’un Etat en difficulté financière, il n’utilisait que quatre devises (le dollar, le yen, la livre sterling et l’euro). Or, le FMI peut désormais utiliser le yuan depuis le 1er octobre 2016, ce qui donne une certaine légitimité à la politique monétaire de Pékin.