Une croissance due à un effet de stocks dans les entreprises
La plus forte contribution à la croissance trimestrielle est venue de la variation de stocks des entreprises (+ 0,6 %, après – 0,8 % au trimestre précédent). Au cours du 3ème trimestre, les entreprises ont procédé à un restockage, notamment dans les matériels de transport, les hydrocarbures bruts et les biens d’équipement.
La variation de stocks correspond à la différence de valeur entre les entrées et les sorties de biens (matières premières, produits semi-finis ou finis).Si cette variation de stocks est positive (entrées > sorties) alors elle contribue à augmenter le PIB. À l’inverse, si la variation de stock est négative (sorties > entrées) elle a pour effet de diminuer le PIB.
Contribution à la croissance |
T 3 2016 |
Consommation |
+ 0,1 % |
Investissement |
+ 0,1 % |
Commerce extérieur |
– 0,5 % |
Variation de stocks |
+ 0,6 % |
TOTAL |
+ 0,2 % |
En revanche, la consommation et l’investissement ont eu des contributions faibles (+ 0,1 %). L’investissement des entreprises a reculé au cours du trimestre (- 0,3 %), et l’investissement total (+ 0,3 %) ne progresse que grâce aux ménages et à l’Etat. Le commerce extérieur a eu impact négatif de – 0,5 % (les importations ont été supérieures aux exportations).
Suite à cette publication, Michel Sapin (Ministre de l’Economie et des Finances) a déclaré que la cible de croissance annuelle du gouvernement (+ 1,5 %) allait être difficile à atteindre. L’objectif du gouvernement semblait ambitieux car il était supérieur à toutes les prévisions des instituts nationaux et internationaux (qui ont procédé à des révisions à la baisse au cours de l’année, contrairement au gouvernement).
L’INSEE procède à trois estimations de la croissance trimestrielle. Celle-ci est la première (moins de 30 jours après la fin du trimestre), et des variations pourraient apparaître dans les deux estimations suivantes (moins de 60 jours après la fin du trimestre et moins de 85 jours après la fin du trimestre).