Un recul des inégalités porté par les ouvriers et les jeunes
Le patrimoine moyen est resté stable (+0,5 %) entre 2010 et 2015 (248 000 €). En revanche, le patrimoine médian a progressé de +2,6 % et il est de 144 600 € en 2015.
Si l’évolution sur cinq ans du patrimoine médian reste modeste (+2,6 %), elle cache néanmoins deux évolutions fortes tirées par un accès plus facile à la propriété immobilière :
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le patrimoine des ménages dont la personne de référence a entre 30 et 39 ans est passé de 101 800 € à 121 700 € (+19,5 %) ;
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le patrimoine des ménages dont la personne de référence est un ouvrier qualifié est passé de 34 200 € à 84 900 € (+148,2 %)
Le coefficient de Gini passe de 0,662 à 0,653 (-1,4 %), signe d’un léger recul des inégalités en France.
Les inégalités restent cependant fortes
S’il est vrai que les inégalités de patrimoine ont reculé au cours des cinq dernières années, il subsiste de fortes inégalités en France. En effet, 50 % de la population française détient 92 % du patrimoine total en 2015. L’autre moitié de la population ne détient que 8 %.
Cette fracture est également visible si on divise la population entre indépendants et salariés. Les indépendants regroupent les agriculteurs, artisans, commerçants, chefs d’entreprise et professions libérales. Les salariés regroupent les cadres, professions intermédiaires, employés et ouvriers. On s’aperçoit que les indépendants ont un patrimoine presque trois fois supérieur à celui des salariés.
Et les inégalités ne s’arrêtent pas là, car elles sont particulièrement marquées parmi les salariés en fonction de leur catégorie socioprofessionnelle. On constate en particulier un écart considérable entre les cadres et professions intermédiaires d’un côté, et les employés et ouvriers de l’autre. Les cadres ont ainsi un patrimoine presque cinq fois supérieur à celui des ouvriers non qualifiés.