La très grande majorité des contrats d’assurance vie en euros affiche une performance proche des 2 %. En 2015, le rendement moyen s’était établi à 2,3 % selon la Fédération Française de l’Assurance (FFA). Et, très clairement, les taux s’affichent tous à la baisse, du fait d’un marché obligataire assez atone et, surtout, de l’instauration de nouvelles règles prudentielles (Solvabilité 2).
Les taux des fonds en euros sont toujours affichés nets de frais de gestion du contrat, mais bruts de prélèvements sociaux (15,5 %).
Des taux « bonifiés » sous condition
Pour pallier la baisse des rendements, de nombreuses compagnies d’assurance ont instauré un système de bonus sur le taux servi : si l’épargnant accepte, lors du versement de son épargne, de placer au moins 20 % sur des unités de compte, le taux de rendement sur le fonds euro est majoré, de 0,20 point à 0,50 point en moyenne selon la part accordée à ces placements non garantis en capital.
Il faut donc bien intégrer le fait que vous risquez une petite partie de votre capital. En contrepartie, toutefois, le gain à long terme procuré par les fonds d’investissements (partiellement ou totalement investis en actions) offre un meilleur potentiel.
Une collecte nette en baisse
Selon les chiffres publiés par la FFA, le montant total des cotisations collectées par les sociétés d’assurances est de 134,7 milliards d’euros. Et les versements sur les supports unités de compte représentent 27,1 milliards d’euros depuis le début de l’année, soit 20 % des cotisations. La collecte nette s’établit à 16,8 milliards d’euros depuis le début de l’année, dont 14,1 milliards pour les supports en unités de compte (soit 84 % du total), soit une baisse, par rapport à 2015, de près de 7 milliards. Pour comparaison, la collecte du Livret A s’est élevée, en 2016, à seulement 1,09 milliard d’euros.
Au total, l’encours des contrats d’assurance-vie s’élève à 1 632 milliards d’euros à fin décembre 2016 (en progression de 3 % sur un an).