Dans cette enquête menée en février par OpinionWay pour Robin Finance (une plateforme digitale proposant des offres d’épargne), cette période préélectorale fait surgir des « intérêts » patriotiques chez les personnes interrogées, quant à la question de leurs investissements.
Fustigeant l’opacité des banques et des assurances quant à l’utilisation de leurs capitaux à une écrasante majorité (85 % et plus des personnes interrogées), les personnes sondées ont le sentiment que leur épargne n’est pas mise au service de la croissance économique et de la création d’emploi.A la question « quels types de projets souhaitez-vous voir financer avec votre épargne ? », viennent en tête les projets locaux ou régionaux (74 %) l’innovation (69 %), les projets d’intérêt général (65 %) ou encore la construction de logement (59 %).Dans la même veine, les facteurs incitatifs à investir dans des produits plus risqués sont, en ordre croissant, un allègement de la fiscalité, une meilleure information sur les projets financés, et l’assurance de soutenir des projets qui créent des emplois en France.
Paradoxe
Et pourtant, au regard de la composition du patrimoine financier des Français, on observe une nette dichotomie entre ces vœux et la réalité ! En effet, 74 % des Français interrogés préfèrent des placements qui rapportent peu, mais avec un faible risque. Même si dans cette période de taux bas, 90 % des répondants estiment, à juste titre sûrement, que le rendement de leur épargne est insuffisant. Cela va de pair avec le principal motif d’épargne qui reste, sondage après sondage, celui de se protéger en cas de coup dur (à 74 %).
Un Français sur 5 ne peut pas épargner
Selon l’enquête, les Français épargnent en moyenne 3 595 euros par an (300 € par mois par foyer), mais près d’un sur cinq (18 %) déclare ne pas épargner. Notamment les plus jeunes : 22 % des 18 à 24 ans n’épargnent pas et ceux qui y parviennent, mettent de côté en moyenne 110 euros/mois. Très logiquement, ce sont les seniors qui mettre le plus de côté avec 5 419 euros pour les personnes âgées de 65 ans et plus.
Cette étude a été réalisée auprès d’un échantillon de 1038 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus, constitué selon la méthode des quotas.
Les interviews ont été réalisées par questionnaire auto-administré en ligne sur système CAWI (Computer Assisted Web Interview), les 15 et 16 février 2017.