Le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, a suivi la recommandation du gouverneur de la Banque de France, François Villeroy de Galhau, qui a proposé de déroger à l’application stricte de la nouvelle formule de calcul du taux du Livret A « dans une optique de stabilité ».
Un taux maintenu à 0,75 % en raison de la diminution de l’inflation en fin de semestre
La Banque de France est chargée d’effectuer le calcul du taux de rémunération des livrets d’épargne réglementée. Le gouverneur de la Banque de France a préconisé le maintien du taux plancher de 0,75 %, contre une hausse à 1 % comme l’application mécanique de la formule mathématique l’aurait voulu.
La révision du mode de calcul du taux du Livret A
La formule de calcul du taux du Livret A a été révisée en novembre 2016, pour une première mise en œuvre en août 2017, afin de prévenir les hausses brutales et lisser l’évolution du taux de l’épargne réglementée. La nouvelle formule de calcul ajuste la précédente formule, avec :
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un lissage sur 6 mois des références de l’inflation et du taux EONIA (contre 12 mois précédemment),
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la suppression de la référence au taux EURIBOR 3 mois,
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la suspension du surplus de 0,25 % ajouté à l’inflation lorsque l’écart entre le taux monétaire et l’inflation est supérieur à 25 points de base.
Après un rebond de l’inflation à 1,4 % au mois de janvier 2017, la Banque de France note que « l’inflation (…) reste aujourd’hui modérée, à 0,7 % à fin juin, du fait notamment d’un retour d’une tendance à la baisse des prix de l’énergie ».
Le Gouvernement a décidé de suivre cette recommandation. « Cette décision maintient l’attractivité du Livret A, placement garanti par l’État, intégralement défiscalisé et non soumis aux prélèvements sociaux. (…) Le maintien du Livret A à 0,75 % bénéficie également au secteur du logement social (…). »
Depuis janvier 2017, la collecte sur le Livret A a fortement progressé, avec près de 10 milliards d’euros de dépôts au cours du premier semestre 2017.