Ce plan s’oriente autour de quatre axes :
- La transition écologique (20 milliards d’euros) : rénovation thermique des bâtiments, développement de transports durables et d’énergies renouvelables.
- Edifier une société de compétences (15 milliards d’euros) : principalement financer la formation professionnelle.
- Promouvoir l’innovation (13 milliards) : investissement dans l’enseignement supérieur et l’innovation.
- Construire l’Etat à l’âge numérique (9 milliards) : améliorer le fonctionnement des services publics.
Sur le montant total du plan d’investissement (57 milliards d’euros), 12 milliards correspondent à des réorientations de crédits existants et 11 milliards sont des prêts ou des garanties. De plus, une partie des dépenses sont reprises du « plan d’investissement d’avenir 3 » (PIA 3), lancé par le précédent gouvernement. Les investissements supplémentaires pesant sur le déficit public se limitent donc à 24 milliards d’euros. Selon l’économiste Jean-Pisany Ferry qui est à l’origine de ce plan d’investissement, la faiblesse des taux d’intérêts auquel s’endette l’Etat français (0,7%) rend cet investissement économiquement pertinent puisqu’il génèrera des retombées supérieures au coût de son financement.
La charge de la dette, c’est-à-dire le coût des intérêts que l’Etat français paie sur l’argent emprunté est attendu en légère baisse en 2018 à 41,2 milliards d’euros comparés 41,8 milliards d’euros en 2017, du fait de la faiblesse des taux d’intérêts.
Ce plan d’investissement représente donc un peu plus de 1% du PIB français sur 5 ans. S’il peut avoir un effet bénéfique sur l’activité économique, son montant semble cependant insuffisant pour changer sensiblement la trajectoire de la croissance française.