Le magazine 60 millions de consommateurs, en partenariat avec l’Unaf (Union Nationale des Associations Familiales), a publié dans son dernier numéro de novembre 2017 une enquête sur les frais bancaires, liés aux incidents de paiement.
De 34 à 296 € par an
Selon les chiffres révélés par l’association, et à l’appui des documents fournis par des consommateurs, les frais pour incident s’élèvent à 34 € en moyenne pour l’ensemble des clients, alors que ceux en difficulté ont payé près de 300 € (296 € pour être précis). Et parmi ces derniers, un foyer sur cinq s’est vu prélever 500 € !
Les commissions d’intervention dans la ligne de mire
La commission d’intervention ou frais de forçage, est facturée par la banque pour chaque opération entraînant une irrégularité de fonctionnement du compte bancaire. Ces frais sont plafonnés par la loi, à 8 € par opération, avec un plafond mensuel de 80 € par mois. On constate que la plupart des banques s’alignent sur le maximum autorisé. Au-delà, d’autres frais majorent la note : chèque rejeté, lettre de mise en demeure…
Il existe une offre spécifique dédiée aux personnes en situation de fragilité financière. Elle permet d’accéder à un grand nombre de services bancaires à moindre coût (moins de 3 € par mois), et surtout de bénéficier de frais réduits en cas d’incidents de paiement (4 € pour les commissions d’intervention, plafonnées à 20 € par mois). Toutefois, cette offre reste, selon l’enquête, peu proposée.
Quelques conseils en cas de frais bancaires trop élevés
Si vous constatez que vos frais bancaires sont trop élevés, vous pouvez toujours prendre contact avec votre conseiller pour tenter de les réduire. Selon votre situation, et si les incidents ne sont pas trop réguliers, vous pouvez espérer une rétrocession totale ou partielle de ces pénalités. Ou demandez l’offre spécifique si vous pensez relever de la catégorie des personnes en situation de fragilité financière !
Ensuite, posez-vous la question de la gestion de votre compte. La lecture du relevé annuel bancaire est un exercice souvent salutaire. Il distingue les frais engendrés par la cotisation ou l’abonnement à différents produits ou services (cotisation carte bleue, service internet, commission sur virements permanents, etc…) et les frais liés au fonctionnement de ces différents produits et services.
La méthodologie utilisée : un panel de lecteurs de « 60 » ont fourni leur récapitulatif de frais bancaires de 2016. Et l’Unaf a mobilisé son réseau afin de récupérer les mêmes informations auprès de 213 personnes en situation de fragilité financière.