L’Autorité des marchés financiers (AMF) lance une nouvelle étude annuelle qui a pour objectif d’assurer un suivi régulier de l’évolution des comportements et des opinions des particuliers à l’égard des placements financiers.
La méthodologie du Baromètre
Le baromètre AMF de l’épargne et de l’investissement est une enquête annuelle sur l’épargne des Français, leurs choix préférentiels, leur perception du potentiel de rendement des différents placements et de leur risque. L’enquête a été menée par l’institut Audirep, du 12 au 24 octobre 2017, par Internet, auprès de 1 200 personnes représentatives de la population française, âgées de 18 ans et plus.
Un tiers des Français déclare épargner régulièrement
49 % des Français mettent de l’argent de côté occasionnellement et 34 % le font régulièrement. Les Français épargnent en moyenne 206 € par mois, ce montant étant porté à 287 € par mois pour ceux qui épargnent régulièrement. Les épargnants réguliers font partie de la moitié des Français qui sont confiants dans l’évolution de leur situation économique et financière.
48 % des actifs épargnent pour leur retraite, dont 16 % régulièrement. Parmi ces derniers, on trouve une forte représentation des 50-64 ans (26 %). Pour la moitié des actifs épargnant en vue de leur retraite, seuls 20 % pensent que leur épargne sera suffisante pour la retraite. Et parmi eux, ils sont moins de la moitié (43 %) à connaître le montant d’épargne nécessaire.
Les épargnants privilégient les placements peu ou pas risqués
52 % des personnes interrogées refusent tout risque sur leurs placements, en dépit d’une faible rémunération, et 64 % estiment avoir « peu » ou « pas du tout » confiance dans la Bourse.
A la question : « Si aujourd’hui vous aviez une somme importante à placer, de l’ordre par exemple de 10 000 €, quel placement choisiriez-vous de préférence ? », les Français privilégient les livrets d’épargne (Livret A, LDDS, LEP…) (41 %), l’assurance vie en euros (28 %) et l’épargne logement (26 %). Ces placements sont choisis surtout pour la disponibilité des fonds en cas de besoin et pour limiter les risques de perte en capital. Seul 1 Français sur 5 (17 %) choisirait les placements boursiers (actions, obligations, fonds et Sicav…).
3 épargnants sur 10 sont intéressés par la Bourse
Malgré la préférence pour les placements garantis, 56 % des Français pensent que les placements en actions constituent une « bonne idée » pour diversifier ses placements ou pour développer une épargne à long terme (48 %). Cependant, les placements en actions sont perçus comme trop risqués par 67 % des personnes interrogées.
L’AMF précise : « Un horizon de placement long, la diversification et la rentabilité constituent les avantages des actions mis en avant par de nombreux épargnants : considérant que la préparation de la retraite est pour 7 personnes sur 10 une priorité d’épargne, les placements en actions semblent donc pouvoir répondre à ces exigences. ».
28 % des personnes interrogées expriment un intérêt pour les placements en actions. Toutefois, seul un Français sur dix (11 %) estime que c’est le « bon moment pour les placements en actions ». Au final, seulement 7 % des Français pourraient potentiellement souscrire des placements en actions dans un avenir proche.
Moins de la moitié des Français (43 %) estime connaître les produits d’épargne et les placements financiers. Ils sont cependant majoritaires (73 %) à avoir le sentiment d’être à l’aise pour discuter avec un conseiller bancaire. Et un peu plus de la moitié (55 %) se déclare à l’aise pour lire un document d’information sur un placement. Toutefois, seuls 4 % des personnes interrogées déclarent avoir déjà utilisé un DICI (document d’information clé pour l’investisseur). Moins d’un Français sur deux se sent à l’aise pour évaluer le risque des placements.