La santé des grandes entreprises françaises
Le bénéfice net cumulé des sociétés du CAC 40 a atteint 94,37 milliards d’euros en 2017, ce qui représente une hausse de 24 % par rapport à 2016.
Sanofi est l’entreprise ayant dégagé les bénéfices les plus importants (8,4 milliards d’euros), suivi de BNP Paribas (7,9 milliards d’euros), Total (7,7 milliards d’euros), Axa (6,2 milliards d’euros) et LVMH (5,1 milliards d’euros).
Les entreprises réalisent un résultat, qui peut être un bénéfice ou une perte. Un bénéfice peut servir (en simplifiant) à épurer des éventuelles pertes antérieures, être réinvestis dans l’entreprise ou être versé aux actionnaires sous forme de dividende.
Ces bénéfices, malgré leur nette augmentation annuelle, restent néanmoins inférieurs à ceux enregistrés avant la crise de 2008. Par exemple, en 2007, ces mêmes bénéfices avaient atteint 101 milliards d’euros. La performance des grands groupes français est donc à relativiser puisque, malgré une économie française (et surtout mondiale) qui a cru ces dix dernières années.
De plus, si le chiffre d’affaires total des entreprises du CAC 40 a crû de 5,2% (à 1 317 milliards d’euros en 2017 contre 1 251 milliards en 2016), la marge moyenne a diminué par rapport aux années d’avant la crise de 2008. C’est-à-dire que, en moyenne, les entreprises du CAC 40 dégagent moins de bénéfice pour une quantité de ventes identique.
Les raisons de la hausse des bénéfices
La forte progression des bénéfices par rapport à 2016 s’explique principalement par une activité économique dynamique. En France, la croissance a été de 1,9 % en 2017, soit le rythme de plus élevé depuis 2011.
A niveau mondial, la croissance a été de 3,6 % l’an dernier, surtout du fait de la robuste croissance chinoise et indienne. Les grandes entreprises françaises, de plus en plus présentes à l’international, ont logiquement bénéficié de cette conjoncture favorable. En effet, les entreprises du CAC 40 ne réalisent plus qu’environ 25 % de leurs chiffre d’affaires en France (contre encore 35 % en 2006).