Pourquoi ce nouvel impôt ?
La grève du jeudi 22 mars n’était qu’une mise en bouche. En effet, le mouvement ne prendra réellement corps qu’à partir du mardi 3 avril avec une grève perlée qui devrait se prolonger jusqu’à fin juin. Le principe d’une grève dite « perlée » est qu’elle n’est pas continue sur la période considérée. Concrètement, la grève ne sera effective que deux jours par semaine, de façon à éviter une trop forte perte de salaire pour les cheminots.
Cependant, le coup pourrait être rude financièrement, comme l’explique Dédé Ronchon, cheminot depuis 25 ans et militant actif du syndicat Dus-rail « Avec la grève, le service de transport ferroviaire ne sera plus assuré et je vais être obligé d’acheter une voiture pour ma femme, et mon fils qui d’habitude prend le train pour aller à la fac. Alors non seulement je vais avoir des revenus en baisse, mais en plus mes dépenses vont exploser ».
C’est pour faire face à ce type de situations dramatiques que le gouvernement envisage la création d’une nouvelle taxe pour que les grévistes perçoivent une indemnité supplémentaire.
Selon le Ministère du Travail, le nombre de jours de grève rapporté au nombre de salariés a été divisé par 10 en cinquante ans. Cette grève pourrait permettre à la France sa première place mondiale dans ce domaine.
« Le meilleur moyen de se payer un costard, c’est de faire grève »
Selon un premier calcul approximatif, 35 % du personnel de la SNCF s’est déclaré en grève. Soit environ 50 000 personnes.
En moyenne, ces personnes seront en grève deux jours par semaine, soit une perte d’environ un tiers de leur salaire. La compensation serait estimée entre 600 et 1 000 € par mois qui, multiplié par 50 000 grévistes pendant 3 mois donne un manque à gagner d’environ 120 millions d’euros.
La piste privilégiée pour trouver une telle somme serait de créer une nouvelle taxe sur les entreprises du CAC 40 dont les profits ont augmenté en 2017. En effet, selon un membre du gouvernement qui a préféré conserver l’anonymat « Il est totalement injuste que des actionnaires s’en mettent plein les poches alors que les cheminots en sont réduits à l’indigence ».
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