83 % des Français disposent d’un livret A, selon les derniers chiffres de l’Observatoire de l’Epargne Règlementée de la Banque de France (chiffres 2016), pour un encours de près de 244 milliards d’€.
Le livret fixe les bases de fonctionnement des autres supports réglementés par l’Etat : le Livret de Développement Durable Solidaire (LDDS), le Livret d’Epargne Populaire (LEP) et le Livret Jeune. Ils fonctionnent tous selon la règle des quinzaines et leur rendement est servi net d’impôts et de prélèvements sociaux.
Ce sont les seuls supports d’épargne intégralement exonérés de taxes, de quelque sorte que ce soit.
Un taux de rendement en forte baisse depuis plus de 10 ans
Le taux de rendement du livret A est à son plus bas niveau depuis plus de 10 ans. Une baisse somme toute logique, car les niveaux des taux des marchés financiers à court terme, couplés à ceux de l’inflation, sont également dans des fourchettes historiquement basses.
Un encours moyen inférieur à 4 400 €
Le plafond de versement, qui a été progressivement augmenté à 22 950 €, ne concerne pas la grande majorité des livrets. Au contraire ! L’encours moyen s’élève à 4 375 € et 60 % des épargnants ont moins de 1500 € sur leur livret A.
Livret A : Exit, le plancher de l’inflation !
Le ministre des Finances a présenté un projet d’arrêté pour la mise en place du nouveau mode de calcul du taux de rendement du Livret A. La référence au « plancher » de l’inflation est supprimée. En cas de forte baisse des taux, le rendement minimal sera de 0,50 %.
Le mode de calcul qui s’appliquait depuis quelques années garantissant un rendement au moins égal à l’inflation restait applicable en théorie. Mais il y a un an, le taux avait été figé à 0,75 % (jusqu’à janvier 2020), alors que le taux annualisé de l’inflation s’élève (à fin avril), à 1,6 % !