Les causes qui ont poussé le CAC 40 à la hausse
Après un creux aux alentours de 2 800 points mars 2009, le CAC 40 a progressé constamment jusqu’à atteindre 5 400 points début mai 2018. Cette forte progression n’est d’ailleurs pas propre au marché boursier français et se retrouve dans la plupart des pays développés.
La croissance mondiale plutôt dynamique ces dernières années (+ 3,6 % en 2017) a incontestablement tiré les bourses mondiales à la hausse. Les entreprises du CAC 40 étant très largement internationalisées, elles ont logiquement tiré profit de cette forte croissance.
Cependant, la hausse des cours boursiers s’explique en bonne partie par les politiques monétaires accommodantes menées par la plupart des grandes banques centrales, y compris la Banque Centrale Européenne. En achetant massivement des actifs sur les marchés financiers, les banques centrales ont logiquement entraîné une hausse de leur prix par le jeu de l’offre et de la demande.
Peut-on craindre un krach ?
La question se pose de savoir si la hausse des cours boursiers ne serait pas qu’une bulle sur le point d’éclater. La prévision est toujours un exercice hasardeux, mais plusieurs éléments peuvent laisser penser que le CAC 40 pourrait décrocher durablement à la baisse au cours des années à venir.
Les raisons sont en fait les mêmes, en sens inverse, que celles qui avaient expliqué la hausse des cours.
D’une part, si la croissance mondiale s’accélère en 2018 (+ 3,9 % selon le FMI), de nombreux risques pourraient la faire dérailler. La crise actuellement en cours en Italie, le risque de ralentissement en Chine, des crises de change dans les pays émergents (Argentine, Turquie…) ou encore les mesures protectionnistes de Donald Trump sont autant de risques qui pourraient faire plonger les bourses mondiales.
D’autre part, les banques centrales ralentissent leurs rachats d’actifs. De ce fait, la demande massive d’actifs sur les marchés va cesser, et l’effet haussier se tarir.