L’économie française a connu une croissance faible ces dernières années, plus faible que celle du Pérou. Mais il n’y a rien de surprenant à ce qu’un pays à revenu intermédiaire comme le Pérou connaisse une croissance plus rapide que celle d’un pays développé comme la France, c’est ce que les économistes appellent un processus de rattrapage.
Cependant, l’économie française, malgré sa faible croissance, reste nettement plus solide et diversifiée que sa consœur péruvienne. En effet, le Pérou reste très dépendant du secteur des matières premières, et est donc à la merci d’un ralentissement de l’économie chinoise. De plus, le faible développement du secteur financier, la médiocre qualité des infrastructures, du système de santé et d’éducation ou de l’administration freinent l’économie péruvienne. Enfin, la crise politique, qui a abouti en mars à la démission du président Pedro Pablo Kuczynski, pèse sur la croissance.
Mais le faible endettement public et une démographie favorable sont des chances dont bénéficie le Pérou et qui pourraient, à l’avenir, favoriser son décollage économique.