L’Uruguay est un petit pays d’un peu plus de trois millions d’habitants qui pèse bien peu dans l’économie mondiale. En termes de PIB par habitant, il pointe aux alentours de la 65ème place mondiale. Pourtant, à l’échelle de l’Amérique latine, l’Uruguay est le pays le plus prospère, au coude à coude avec le Chili.
Cette bonne performance uruguayenne s’explique par la stabilité politique et sociale, l’efficacité des institutions et la faiblesse de la corruption.
Par exemple, selon l’indice de perception de la corruption de Transparency International, le Chili est le 22ème pays le plus corrompu du monde (meilleur score sud-américain, là encore à égalité avec le Chili), devant la France qui pointe à une peu glorieuse 26ème place.
Pourtant, la France reste économiquement nettement devant l’Uruguay, le niveau de vie y étant pratiquement deux fois plus élevé.
L’économie uruguayenne est peu diversifiée, contrairement à l’économie française. En effet, l’Uruguay dépend très largement des produits agricoles (viande, soja…) et commerce principalement avec un nombre limité de pays (Argentine, Brésil, Chine). Cette dépendance à la fois sectorielle et géographique explique une croissance plutôt décevante ces dernières années (tout juste 1 % en 2015 et 2016), le pays ayant souffert de la chute du prix des matières premières et des difficultés économiques de ses voisins.
Avec le retour de la croissance au Brésil (à confirmer sur le terrain) et dans une moindre mesure en Argentine (empêtrée dans une crise de change et victime du doublé de Mbappé), les perspectives s’éclaircissent pour l’Uruguay, mais un effort de diversification sera indispensable pour que le pays sorte de sa dépendance aux matières premières et atteigne le niveau de vie des pays les plus riches.
Allez les Bleus ⚽ !!!!