Cette pratique de fourniture d’espèces par les commerçants, ou cashback, est déjà courante dans certains pays européens et expérimentée en France, notamment par le réseau du Crédit agricole avec ses Services Point Vert, relais bancaires installés dans des commerces de petites communes (supérette, boulangerie, bureau de tabac).
Vous réglez 50 € par carte bancaire sur le terminal de paiement du commerçant, pour payer un achat de 30 €. Le commerçant vous remet les 20 € de différence en espèces.
Le service de fourniture d’espèces par les commerçants va être encadré par la loi, dans le cadre de la transposition en droit français de la directive européenne sur les services de paiement dans le marché intérieur (DSP2) du 25 novembre 2015 (projet de loi de ratification de l’ordonnance du 9 août 2017 portant transposition de la directive).
Seules les opérations de paiement d’achat de biens ou de services supérieures à un montant restant à définir pourront donner lieu à la remise d’espèces. Et un montant maximal par opération de « retrait » sera également fixé par décret. Un plafond de l’ordre de 100 € à 150 € a été évoqué au cours des débats parlementaires.
Les paiements par chèque n’autoriseront pas la fourniture d’espèces par le commerçant.
Cashback… et cashback
Ce terme est déjà utilisé en France pour désigner une technique de vente qui consiste à rembourser au client un pourcentage des achats réalisés. La somme acquise se présente sous forme de bons ou coupons de réduction utilisables lors d’achats effectués dans le réseau d’enseignes affiliées à l’émetteur du cashback, ou crédite une cagnotte sur des plateformes en ligne spécifiques de cash-back. Le montant économisé peut être viré sur un compte bancaire ou être utilisé auprès des sites marchands partenaires de la plateforme (iGraal, Poulpeo…).
Les banques se lancent également sur ce terrain, LCL depuis 2015 (programme Avantage+) et tout récemment la Société Générale en partenariat avec la plateforme Grande Avenue.