Chaque année fin septembre, cette semaine de la finance responsable, organisée par le Forum pour l’Investissement Responsable, a pour objectif de mieux expliquer aux investisseurs les atouts de l’ISR.
L’Investissement Socialement Responsable permet d’intégrer des critères de sélection Environnementaux, Sociaux et de Gouvernance (ESG) en complément des critères financiers traditionnels. Le but est de faire évoluer les entreprises et les marchés financiers vers des pratiques plus durables, prenant aussi en compte l’intérêt général.
Investissement socialement responsable : plusieurs options de gestion
L’investissement socialement responsable peut prendre 3 formes principales, sachant que ces formules de placement sont très généralement investies en actions, et présentent donc un risque de perte en capital.
Les fonds socialement responsables : ils intègrent des critères environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG) d’évaluation d’une entreprise cotée qui sont croisés avec des critères financiers pour sélectionner dans un portefeuille les entreprises les plus performantes d’un point de vue développement durable.
Les fonds d’exclusion : également dénommés « placements éthiques », ils excluent, pour des raisons morales ou religieuses, certains secteurs comme l’armement, le jeu, le tabac… voire des activités considérées par leurs détenteurs comme dangereuses pour l’environnement : OGM, nucléaire…
L’engagement actionnarial ou activisme actionnarial : il consiste, pour les investisseurs, à exiger des entreprises une politique de responsabilité sociale plus forte, soit en les interpellant directement, soit par l’exercice des droits de vote en assemblées générales.
L’AMF en partenariat avec la Finance pour tous organise une web conférence le jeudi 27 septembre sur l’ISR à 18h00.
Elle sera ensuite disponible sur la chaîne Youtube de l’AMF.
Des fonds d’investissements qui se développent vivement
Les établissements financiers ont développé des gammes spécifiques ISR. Ces fonds sont disponibles au sein des comptes-titres, des Plans d’Epargne en Actions, et des contrats d’assurance vie multisupports.
Par ailleurs, les fonds dits « solidaires qui consacrent 5 % à 10 % de leurs investissements dans les titres d’entreprises non cotées et agréées solidaires ; choisissent généralement d’affecter les 90 % à 95 % restant sur les marchés financiers avec la possibilité d’adopter une démarche ISR (démarche obligatoire dans le cadre de fonds labellisés Finansol).
Plus de 1 000 Mds€ d’actif ISR en France
L’association Française de gestion Financière (AFG) vient de publier les derniers chiffres sur la gestion ISR en France. A fin 2017, avec un encours de 1 081 Msd€, les sociétés de gestion françaises répondantes gèrent pour le compte de leurs clients près d’un tiers de leurs actifs en prenant en compte des critères ESG. Les encours des fonds ISR se partagent équitablement entre les investisseurs institutionnels (51%), et les épargnants particuliers (49%). Selon l’AFG, « la part des particuliers devrait continuer à progresser grâce à la multiplication des offres par les réseaux de distribution de produits d’épargne (assurance-vie, PEA, comptes titres…) et grâce à l’épargne salariale ».
Un label « ISR »
Créé et soutenu par pouvoirs publics, le label ISR a pour objectif de rendre plus visibles les produits d’investissement socialement responsables pour les épargnants en France et en Europe.
Il existe également le label TEC (transition Energétique et Climat), qui a vocation à identifier les fonds d’investissement qui financent l’économie verte.