Crypto-monnaies : hausse des fraudes
L’univers des crypto-actifs n’étant pas régulé par les institutions habituelles (banques centrales, autorité des marchés financiers…), il est difficile d’obtenir des informations précises quant au nombre de fraudes. Cette absence de régulation attire des individus critiques du système monétaire actuel et partisans d’une vision libertaire de l’économie, mais elle augmente aussi les risques.
Les escrocs font d’ordinaire miroiter des profits rapides et importants aux investisseurs et savent se montrer insistants. Des cas d’usurpation d’identités ont aussi été signalés, par exemple des intermédiaires se faisant passer pour un cabinet d’avocat existant pour mettre en confiance leurs clients et mieux les arnaquer.
Selon l’économiste américain Nouriel Roubini, quatre offres initiales de jetons (bitcoin, ethereum ou autres crypto-actifs) sur cinq sont des escroqueries dès le départ. Il précise aussi que les sociétés opérant dans ce secteur sont généralement basés dans des pays peu transparents comme la Russie, la Chine ou lé Géorgie.
L’Autorité des Marchés Financiers met en garde les épargnants contre les arnaques sur les crypto-actifs : 700 particuliers se seraient fait dérober plus de 31 millions d’euros depuis le début de l’année !
La prudence est donc plus que jamais de mise pour quiconque souhaiterait se lancer sur le marché des crypto-actifs !
Le bitcoin à la baisse
Après avoir dépassé le seuil des 19 000 dollars à la fin de 2017, le bitcoin ne vaut plus, début octobre 2018, qu’environ 6 500 dollars. Les autres crypto-monnaies (ou crytpo-actifs) tels que l’ethereum ont connu une chute semblable.
Le terme de crypto-monnaie est généralement utilisé pour définir les « monnaies virtuelles » basées sur la technologie de la blockchain. Pourtant, il serait plus rigoureux de parler de crypto-actifs car le bitcoin ou l’ethereum ne remplissent pas toutes les caractéristiques définissant traditionnellement une monnaie.
Le plongeon du cours du bitcoin n’est pas nécessairement une surprise. De nombreux économistes, comme les « prix Nobels » Jean Tirole, Joseph Stiglitz ou Paul Krugman avaient formulé des doutes quant à l’utilité du bitcoin et ont régulièrement alerté sur les risques de bulles spéculatives entourant l’univers des crypto-actifs.
En effet, selon Paul Krugman, le bitcoin n’apporte rien au système monétaire actuel, et constitue en fait un retour de 300 ans en arrière sous couvert de technologie nouvelle.
Enfin, les fraudes entourant les crypto-actifs ont pu conduire de nombreux particuliers à s’en détourner, renforçant la baisse des cours.