Une inflation tirée par le pétrole
La hausse des prix de 0,1 % en octobre s’explique principalement par le rebond du pétrole qui a atteint 86 dollars le 3 octobre. En effet, sur le seul mois écoulé le prix de l’énergie a augmenté de 1,8 % et le prix des seuls produits pétroliers de 2,6 %. Le prix des transports ont eux aussi augmenté de 2,2 %, toujours sous l’effet de la hausse du baril.
Dans le même temps, le prix de l’alimentation a baissé de 0,2 % et celui des produits frais de 1,2 %. Du côté des baisses, les produits de santé et les « autres services » ont eux aussi diminué respectivement de 0,1 et 0,3 % en octobre.
Sur un an, la hausse des prix atteint 2,2 %, un chiffre stable par rapport à septembre une fois corrigé des variations saisonnières.
L’inflation annuelle sous-jacente est inférieure à 0,8 %. Cela signifie que la hausse des prix est surtout alimentée par des facteurs conjoncturels comme le pétrole. Avec la baisse du prix du baril d’environ 20 dollars depuis le pic de début octobre, l’inflation pourrait ralentir au cours des prochains mois.
L’inflation sous-jacente représente la tendance de long terme de l’inflation. Pour la calculer, on retire les facteurs de court terme poussant les prix à la hausse ou à la baisse, comme le prix de l’énergie et certains prix alimentaires.
L’inflation n’est pas la même pour tous
L’inflation représente une moyenne d’un panier de consommation global, il peut donc exister des différences selon les habitudes de consommation de chacun.
Par exemple, l’inflation annuelle hors tabac du mois d’octobre est plus faible que l’inflation totale (1,9 % par rapport à 2,2 %).
Avec la hausse du prix du pétrole cet automne, les automobilistes ont été plus impactés que les ménages citadins utilisant moins leur voiture. Une disparité qui, couplée à la hausse des taxes, a fait naître des critiques exprimées par le mouvement des « gilets jaunes ».
Pour permettre à chacun de calculer « son » inflation en fonction de ses habitudes de consommation, l’Insee donne la possibilité de calculer son propre taux d’inflation.
L’inflation a aussi des conséquences notables sur la rentabilité des placements. En effet, alors que l’inflation annuelle dépasse désormais 2 %, la rémunération du livret A est bloquée à 0,75 % jusqu’au 31 janvier 2020. Cela signifie que, en termes réels (c’est-à-dire en termes de pouvoir d’achat), le rendement de l’épargne placée sur un livret A est négatif.