La transition énergétique
Emmanuel Macron a annoncé différentes mesures concernant la transition énergétique qui doit conduire à augmenter le poids des énergies renouvelables au détriment du nucléaire et du charbon.
Ainsi, le Président de la République a annoncé l’arrêt de l’ensemble des centrales à charbon d’ici 2022 ainsi que la fermeture de 14 réacteurs nucléaires d’ici à 2035 (dont l’arrêt définitif des deux réacteurs de Fessenheim au début de l’été 2020).
L’objectif étant de ramener la part du nucléaire à 50 % dans le mix-énergétique en 2035 (et non plus en 2025 comme le prévoyait la loi de transition énergétique).
Le nucléaire représente environ 71 % de la production d’électricité en France. C’est le pays au monde où le nucléaire représente la plus grande part de la production d’électricité.
Pour contrebalancer la baisse de la part du charbon et du nucléaire, le gouvernement entend développer les énergies renouvelables. D’ici 2030, la production de l’éolien devrait tripler et celle du photovoltaïque quintupler.
Enfin, en réponse à la contestation des « gilets-jaunes » qui s’inquiètent pour leur pouvoir d’achat du fait de la hausse de la fiscalité sur les carburants, Emmanuel Macron veut adapter la fiscalité des carburants aux fluctuations du prix du pétrole brut. Si les contours de cette mesure restent flous, le gouvernement pourrait réduire les taxes momentanément si le baril venait à « flamber ».
Après avoir augmenté au cours de l’année pour atteindre plus de 80 dollars début octobre, le prix du baril a depuis chuté autour de 60 dollars.
La loi mobilité
Le gouvernement a également présenté la loi mobilité le lundi 26 novembre. Cette loi enterre la création de péages urbains, alors que la mesure figurait encore dans le texte en octobre. Ces péages prévoyaient de faire payer aux automobilistes l’accès aux grandes villes pour décourager l’usage de la voiture, comme c’est par exemple le cas à Londres.
Autre volte-face, l’idée d’une vignette poids-lourds a été abandonnée. Ce projet, impopulaire, visait à taxer le transport routier de marchandises afin de récolter 500 millions d’euros par an pour rénover les infrastructures existantes.
La loi oblige à ce que tout le territoire soir couvert par une « autorité organisatrice des transports ». C’est-à-dire que, sur l’ensemble du territoire, une autorité sera responsable de la coordination des transports collectifs. L’objectif est d’inciter à organiser des mobilités alternatives à la voiture individuelle comme le covoiturage, l’autopartage ou le transport à la demande.
Enfin, le gouvernement a annoncé l’investissement de 13,4 milliards d’euros dans les transports sur la période 2018-2022. La moitié de cette somme sera dévolue au ferroviaire, avec pour ambition de développer les trains du quotidien plutôt que le TGV.