L’accord de Paris est sur les rails
Le principal résultat de la 24e des conférences annuelles de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (dit COP 24) est de confirmer l’Accord de Paris. Cet accord, signé en décembre 2015, visait à limiter le réchauffement climatique, sous le seuil des + 2°C par rapport à l’ère préindustrielle, soit il y a 150 ans.
Les quelque 200 pays présents en Pologne pour la COP 24 se sont entendus sur le mode d’emploi (ou « rulebook ») pour atteindre les objectifs de Paris. Ce mode d’emploi fixe les modalités de suivi des actions nationales dans la lutte contre le réchauffement climatique.
Cependant, les délégués présents à Katowice ne se sont pas accordés sur la mise en œuvre de l’article 6 de l’Accord de Paris, qui prévoit que les Etats puissent atteindre leur objectif de réduction des émissions en coopérant entre eux, par exemple en échangeant des quotas d’émission de CO2.
Ambition limitée de la COP 24
Le résultat de la COP 24 a néanmoins laissé les défenseurs de l’environnement sur leur faim. En effet, le GIEC (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat) a publié en octobre un rapport étudiant l’hypothèse d’un réchauffement limité à seulement +1,5°C (contre +2°C dans l’Accord de Paris), ce qui impliquerait la réduction de 45 % des émissions de CO2 d’ici à 2030. Ce rapport a fait l’objet d’un vif débat sémantique, les pays fortement dépendants du pétrole comme les Etats-Unis, l’Arabie Saoudite ou la Russie ayant refusé de saluer ses conclusions.
Après le retrait des Etats-Unis de l’Accord de Paris sur décision de Donald Trump et l’élection de Jair Bolsonaro au Brésil, le camp des climato-sceptiques s’est trouvé renforcé. Par exemple, le nouveau président brésilien a refusé d’accueillir la COP 25 l’an prochain. Elle se déroulera donc au Chili en novembre 2019.