Bonne résilience des principaux indicateurs économiques
Selon les dernières statistiques publiées par l’Insee, la croissance économique française s’est établie à 0,3 % au troisième trimestre. Ce léger rebond (après + 0,2 % au premier et second trimestre) s’explique par une reprise de la consommation des ménages (+ 0,4 %), et le dynamisme de l’investissement (+ 0,9 %, appelé FBCF par l’Insee soit la formation brute de capital fixe) et des exportations (+ 0,3 %). Sur l’ensemble de l’année 2018, la croissance économique française devrait être de 1,5 %.
Le pouvoir d’achat a augmenté de 0,4 % au troisième trimestre après + 0,8 % au second trimestre. Il devrait accélérer de + 1,3 % au quatrième trimestre et s’établir sur l’année 2018 à + 1,4 %.
Pourquoi le pouvoir d’achat devrait accélérer en 2019 ?
Le pouvoir d’achat devrait continuer à croître au premier semestre 2019. A la mi-2019 l’acquis de croissance du pouvoir d’achat devrait être de + 2 %.
L’acquis de croissance désigne l’évolution annuelle d’une variable à un moment de l’année, en faisant l’hypothèse qu’elle reste stable jusqu’à la fin de l’année. Autrement dit, si le pouvoir d’achat stagnait sur la deuxième partie de l’année 2019, sa hausse annuelle serait de 2 %.
Selon une étude du BIPE citée par Le Monde, la hausse du pouvoir d’achat ressenti serait de 2,4 % en 2019, soit la plus forte progression des douze dernières années.
Le pouvoir d’achat est calculé en faisant la différence entre l’évolution du revenu disponible et l’évolution des prix. Pour calculer le pouvoir d’achat « ressenti » on retire du calcul de la variation des prix les dépenses pré-engagées telles que les loyers et les factures non-négociables à court terme. Cela correspond à ce que l’Insee appelle le pouvoir d’achat arbitrable.
Cette hausse du pouvoir d’achat s’explique d’une part par la hausse des salaires du secteur marchand non-agricole. Après avoir augmenté de 1,7 % en 2017 et de 2 % en 2018, leur acquis de croissance à la mi-2019 s’établirait à + 2,1 % à la mi-2019 selon l’Insee. Les difficultés de recrutement déclarées par les employeurs seraient la cause de cette accélération des salaires.
Ensuite, l’inflation devrait refluer sous l’effet de la baisse récente du prix du pétrole. Alors qu’elle serait de 1,9 % en 2018, l’inflation retomberait à 1 % en 2019.
Enfin, les mesures annoncées par Emmanuel Macron suite au mouvement des « gilets jaunes » comme l’exonération des primes, la défiscalisation des heures supplémentaires, la revalorisation de la prime d’activité ou la baisse de la CSG sur certaines retraites doperont le pouvoir d’achat l’an prochain.