A partir du 27 janvier 2019, 17 des 19 banques centrales nationales de la zone euro vont cesser d’émettre des billets de 500 euros. Seules la Banque fédérale d’Allemagne et la Banque nationale d’Autriche continueront d’émettre cette coupure jusqu’au 26 avril 2019, pour des raisons logistiques.
La décision d’arrêter l’émission du billet de 500 euros, la plus grosse coupure de la gamme des billets en euros, avait été prise par la Banque centrale européenne en mai 2016. Ces billets étaient soupçonnés de faciliter des activités illégales.
Payer avec un billet de 500 euros est toujours autorisé
Le billet de 500 euros continue d’avoir cours légal, pendant une période illimitée. Il conserve sa valeur et peut être utilisé comme moyen de paiement. Les banques, les bureaux de change et les autres commerces peuvent continuer à faire circuler les billets de 500 euros existants. Vous pouvez les échanger contre des coupures en euros de valeur inférieure. Vous pouvez aussi les échanger à tout moment auprès de la Banque de France et des autres banques centrales nationales de la zone euro.
Nouveaux billets de 100 euros et 200 euros
La première série de billets en euros, mis en circulation le 1er janvier 2002 dans douze pays de l’Union européenne, est progressivement remplacée par la série « Europe ».
Les billets de 100 € et de 200 € sont les dernières coupures de cette série « Europe », mis en circulation le 28 mai 2019. Cette série comportera 6 valeurs contre 7 précédemment, après arrêt de l’émission du billet de 500 €.
Le nouveau billet de 100 € conserve la même couleur (verte) et son graphisme architectural de style baroque et rococo.
Le nouveau billet de 200 € conserve sa couleur jaune et son style architectural « verre et acier » du XIXe siècle.
Ces deux nouveaux billets conservent la même longueur que les billets de 100 € et 200 € actuellement en circulation, mais ils auront une hauteur un peu réduite, alignée sur celle du billet de 50 € de la nouvelle série « Europe ». Comme pour les autres coupures de la série « Europe », le nom de la monnaie figure en caractères latins, grecs et cyrilliques. Les initiales de la BCE apparaissent en dix variantes linguistiques, au lieu de cinq dans la première version. Et les derniers Etats intégrés figurent dans la nouvelle carte de l’Europe.
Nouveaux billets de 100 et 200 euros plus compliqués à contrefaire
La nouvelle série « Europe » bénéficie de progrès technologiques qui rendent les billets plus difficiles à imiter. Le portrait d’Europe, la princesse de la mythologie grecque qui a donné son nom à notre continent, constitue un des signes de sécurité de la nouvelle coupure. Cette représentation apparaît dans une « fenêtre portrait » intégrée dans l’hologramme. En regardant le billet par transparence, la fenêtre devient transparente et le portrait devient visible sur les deux faces du billet.
En outre, le chiffre (100 ou 200) est de couleur émeraude avec un effet lumineux et passe au bleu profond quand on l’incline. Et la nouvelle coupure comporte une série de petites lignes imprimées en relief sur les bordures, à gauche et à droite.
Plus de billets de 100 € que de billets de 10 €.
Actuellement, plus de 21 milliards de billets sont en circulation dans la zone euro. Fin 2018, 2,7 milliards de billets de 100 euros étaient en circulation (soit 13 % de tous les billets en euros en circulation). A titre de comparaison, le billet de 10 euros représente environ 12 % des billets en euros en circulation, avec 2,5 milliards de coupures. Et le billet de 200 euros représente seulement 1 % du nombre total de billets en euros en circulation.