Le Haut-Commissaire à la réforme des retraites, Jean-Paul Delevoye, a relancé la concertation avec les partenaires sociaux sur le projet de réforme des retraites. La question de l’âge de départ effectif à la retraite est abordée dans un document de travail remis aux syndicats patronaux et salariaux en préalable aux prochaines discussions.
L’objectif est de favoriser les départs tardifs, au-delà de 62 ans qui est l’âge minimum de départ à la retraite.
Instauration de coefficients majorants, ou surcote
L’âge légal de départ à la retraite resterait fixé à 62 ans. Chaque année travaillée au-delà de cet âge permettrait de majorer sa pension de retraite de 3 % ou 5 %.
Un système de coefficients majorants a été institué en janvier 2019 par le régime de retraite complémentaire Agirc-Arrco des salariés du privé. Celui-ci s’accompagne également d’un mécanisme de malus temporaire (minoration de 10 % sur trois ans) pour les salariés qui partent l’année d’acquisition de leurs droits à la pension de retraite au taux plein.
La création d’un âge-pivot et d’une décote serait écartée
La mise en place d’un âge pivot à 63 ou 64 ans avait été évoquée dans un premier temps au cours de la concertation. Comme sur le modèle de la retraite complémentaire Agirc-Arrco, une décote serait appliquée au montant de la pension de retraite en cas de départ avant cet âge. Il ne serait donc pas possible de percevoir la retraite au taux plein dès 62 ans.
A ce jour, le Haut-commissairiat à la réforme des retraites écarte ce système. Il privilégie un mécanisme d’incitation, où le choix de l’âge ou de la date du départ à la retraite relèverait de l’arbitrage et de la responsabilité individuelle de chacun.
Le projet de réforme des retraites repose sur l’instauration d’un régime universel par points. La notion d’annuités et de durée de cotisation disparaîtrait. A ce jour, les générations nées à compter de 1973 doivent cumuler 172 trimestres (soit 43 ans de durée d’assurance) pour bénéficier du taux plein.