L’inflation à 1,3 % en février
L’inflation en glissement annuel a été de 1,3 % en février 2019, après 1,2 % en janvier. Cela représente une nette décélération par rapport à l’été 2018 où l’inflation avait atteint 2,3 %.
Une donnée en glissement annuel signifie que l’on compare le niveau d’une variable par rapport à la même période de l’année précédente. Ainsi, les prix étaient en moyenne 1,3 % plus élevés en février 2019 qu’ils ne l’étaient en février 2018.
Selon l’Insee, les prix ont cependant été stables en février 2019 par rapport à janvier 2019, alors qu’ils avaient baissé de 0,4 % au cours du mois précédent.
En glissement annuel (février 2019 par rapport à février 2018), la plus forte hausse concerne le tabac dont le prix a bondi de 14 %. Ce poste de dépense ne représente cependant que 1,9 % de l’indice des prix à la consommation.
L’alimentation et l’énergie ont augmenté respectivement de 3 et 3,1 %, alors que dans le même temps le prix des produits manufacturés a baissé de 0,5 %.
Le secteur des services, qui représente près de la moitié de l’indice des prix à la consommation a pour sa part augmenté de 0,8 % en glissement annuel.
Les variations de prix indiquées par l’Insee tiennent compte de l’évolution de la qualité. Cet ajustement peut avoir des effets notables, par exemple pour les biens informatiques dont la puissance augmente rapidement.
Consommation en hausse en janvier
La consommation des ménages a augmenté de 1,2 % en janvier 2019 par rapport au mois précédent, après avoir plongé de 1,5 % en décembre.
Cette hausse est tirée par les dépenses d’énergie qui ont bondi de 5,4 % (+ 4,5 % pour le gaz et l’électricité et + 6,4 % pour les carburants) du fait de températures plus froides en janvier après un mois de décembre particulièrement clément.
La consommation de biens fabriqués a elle aussi été en hausse de 1,4 %, mais les dépenses alimentaires ont, elles, connu un repli de 0,9 %
En glissement annuel (janvier 2019 par rapport à janvier 2018), la consommation des ménages est en hausse de 1 %, surtout tirée par un bond de 6,2 % de la consommation d’énergie.
Cette hausse pourrait tirer la croissance française au premier trimestre, sachant que la consommation des ménages compte pour un peu plus de la moitié du PIB français. Cependant, cet indicateur est volatil, surtout en ce qui concerne l’énergie qui dépend des variations de températures. Il faudra donc attendre les chiffres des prochains mois pour tirer des conclusions plus générales.