La société de crédit à la consommation Cofidis a publié le 3 mars 2019 les résultats d’une enquête sur « Les femmes : pouvoir d’achat, arbitrages budgétaires et de consommation ».
Cette enquête met en lumière à la fois la persistance d’inégalités salariales au détriment des femmes et des comportements de consommation sensiblement différents de ceux des hommes.
Persistance d’inégalités salariales
Le revenu mensuel des femmes est en moyenne, selon l’enquête, de 1 411 € nets, soit 802 € de moins que celui des hommes, dont le revenu mensuel est de 2 213 €. Le revenu médian (50 % gagnent en dessous, 50 % gagnent au-dessus) est encore plus faible puisqu’il est de 1 350 € nets, autrement dit la moitié des femmes en France gagne moins de 1 350 € nets mensuels.
28 % des femmes déclarent travailler à temps partiel (contre 8 % chez les hommes) pour un revenu mensuel moyen de 1 349 € (1 712 € pour celles qui travaillent à temps plein).
Les différences sont également significatives selon la profession et la situation personnelle. A catégorie professionnelle égale, leurs revenus sont nettement inférieurs à ceux des hommes.
35 % des femmes déclarent toucher des aides financières et des allocations (contre 13 % des hommes) pour un montant moyen de 362 € (contre 318 € pour les hommes).
Les femmes moins inquiètes que les hommes sur leur pouvoir d’achat
Alors que les femmes ont des capacités financières inférieures à celles des hommes, paradoxalement les femmes sont plus positives sur leur situation financière : 48 % déclarent avoir constaté une baisse de pouvoir d’achat depuis un an (contre 59 % chez les hommes) et 38 % déclarent que leur pouvoir d’achat est resté stable (contre 30 % chez les hommes). La stabilité des aides qu’elles perçoivent expliquerait, selon Cofidis, cette perception plus positive de l’évolution de leur pouvoir d’achat.
Des arbitrages budgétaires très différents
Les femmes accordent d’abord un budget inférieur à toutes les dépenses de première nécessité (alimentation, énergie, transports, et santé) qui sont toutefois particulièrement lourds pour les femmes ayant un ou plusieurs enfants à charge.
En revanche, les femmes dépensent plus que les hommes pour leur logement, lequel est d’ailleurs leur premier poste de dépense (508 € mensuels, contre 450 € pour les hommes). Cette différence provient du fait que les femmes vivent pour 40 % d’entre elles avec des enfants.
De réelles capacités d’anticipation et d’adaptation
Les femmes, face à des situations financières souvent tendues, anticipent dans la gestion de leur budget : 85 % déclarent planifier le financement de dépenses importantes. Elles limitent les achats « plaisir » (voyage, sortie, vêtement,…), notamment les femmes de 35 à 49 ans et les femmes seules avec un ou plusieurs enfants à charge.
Elles recourent fréquemment aux « bons plans », achètent en soldes, en promotion ou à prix cassés, participent à des programmes de fidélité et achètent ou vendent sur internet ou en vide-greniers (60 % contre 40 % des hommes).