C’est généralement la dette de l’Etat qui fait la Une des journaux et tourmente nos gouvernants quand il faut boucler les budgets. Mais voilà qu’une autre dette vient maintenant faire parler d’elle. Celle du secteur privé, c’est-à-dire des ménages et des entreprises à l’exception des institutions financières (banques, assureurs…).
La France à contre-courant des autres pays
Alors que la dette privée recule dans les grandes économies développées depuis le début de la décennie, la France fait figure d’exception. Elle est devenue la plus endettée des grandes puissances économiques du continent européen avec un taux d’endettement (dette rapportée au PIB) de 133 %.
Le Haut Conseil de stabilité financière (HCSF) est l’autorité prudentielle française qui surveille le système financier et s’assure de sa stabilité. Il doit ainsi évaluer les risques systémiques sur les marchés financiers et formuler des recommandations et des normes de régulation pour prévenir ces risques. Enfin, il fixe des conditions d’octroi de crédit aux établissements financiers. Il travaille donc en collaboration avec l’Autorité des Marchés Financiers (AMF), l’Autorité de Contrôle Prudentiel et de Résolution (ACPR), la Banque de France, la Banque Centrale Européenne (BCE) ou encore le Conseil Européen du Risque Systémique (CERS). Il est présidé par le Ministre des Finances.
Endettement privé : des niveaux encore raisonnables
Faut-il s’inquiéter de cette situation ?
Premier aspect rassurant, la France reste à des niveaux d’endettement privé inférieurs aux grands pays développés dans le monde. La zone euro, avec un taux d’endettement de 118 %, est donc plutôt moins vulnérable.
Deuxièmement, l’évolution de l’endettement est liée en partie à l’octroi de crédits immobiliers. Or les Français contractent très majoritairement ces prêts à taux fixe, ce qui limite le risque de défaillance.