Une gamme de billets en constant renouvellement
Les nouveaux « 100 » et « 200 » euros entrent en circulation dans la zone euro le 28 mai.
La zone euro regroupe les 19 Etats ayant l’euro comme monnaie commune. Ces 19 états sont : la France, l’Espagne, le Portugal, l’Italie, la Slovénie, Malte, Chypre, l’Autriche, l’Allemagne, la Slovaquie, le Luxembourg, la Belgique, l’Irlande, les Pays-Bas, la Finlande, la Lituanie, l’Estonie et la Lettonie.
Ce renouvellement intervient dans le cadre du renouvellement progressif des coupures de billets en euros émises par la BCE :
- première série de billets en euros lancée le 1er janvier 2002,
- seconde série de billets en euros émise en 2013, dite « Série Europe » :
Nouveau Billet de 5 euros, émis le 2 mai 2013
Nouveau Billet de 10 euros, émis le 23 septembre 2014
Nouveau Billet de 20 euros, émis le 25 novembre 2015
Nouveau Billet de 50 euros émis le 4 avril 2017
Le billet de 500 euros n’est plus émis depuis le 1er janvier 2019 (mais les anciennes coupures continuent d’avoir cours légal et elles peuvent être échangées aux guichets des banques centrales de l’euro-système sans limite de temps).
Nouvelles coupures en euros : lutte contre la falsification
C’est l’objectif recherché par la BCE avec l’émission de ces deux nouvelles coupures.
Présentés le 17 septembre 2018, les nouveaux billets de 100 et 200 euros présentent en effet de nouveaux « signes de sécurité » innovants :
- Ils sont moins haut, passant de 82 millimètres à 77 millimètres, soit la taille du billet actuel de 50 euros, mais par contre conservent leur longueur actuelle, soit 147 millimètres ; ces coupures de même hauteur faciliteront les manipulations par leurs détenteurs, et seront mieux adaptées aux portefeuilles et porte-cartes.
- Ils intègrent un « hologramme satellite » qui est situé dans le haut de la partie argentée et que l’on ne trouve que sur ces billets : cela correspond à l’apparition de petits symboles gravitant autour du nombre du billet (100/200).
- Ils intègrent un « numéro émeraude » : c’est un nombre apparaissant dans le coin inférieur gauche du billet et produisant un effet de lumière qui change selon l’inclinaison du billet rendant cet effet de lumière pratiquement impossible à falsifier, selon la BCE.
Pour vérifier l’authenticité des billets, le porteur du billet pourra recourir à la technique du « Toucher, regarder, incliner ».
La BCE rappelle par ailleurs que les modèles de la première série continueront d’avoir cours légal après le 28 mai et conserveront donc leurs valeurs.
Néanmoins, les billets de 100 et 200 euros ne sont pas les billets les plus falsifiés.
Selon les chiffres communiqués par la BCE en janvier 2019, les billets de 50 et de 20 euros, sont dans l’ordre, les billets les plus falsifiés, représentant près de 80 % des fraudes.
En revanche, avec 2,7 milliards de billets de 100 € en circulation, le nombre de billets de 100 € en circulation dans le monde est supérieur à celui des billets de 10 € (2,5 milliards de coupures).
Les billets de 100 euros en circulation ont une valeur faciale (la valeur du billet au moment de son émission) de 272 milliards d’euros, soit plus du double de celle cumulée des billets de 5, 10 et 20 euros, et un peu plus de la moitié de la valeur des billets de 50 euros.
Les coupures de 200 euros en circulation ont, elles, une valeur faciale d’un peu plus de 50 milliards d’euros, en faisant le billet le moins utilisé. Au 1er janvier 2019, il y avait 255 millions de 200 euros en circulation dans le monde, pour une valeur totale de 51 139 379 200 €. Cela en fait le billet le moins utilisé.
A ce jour, le nombre total de billets en circulation dans la zone euro s’élève à 21 milliards de coupures, la valeur totale de ces billets atteignant environ 1 200 milliards d’euros.