L’Observatoire de la sécurité des moyens de paiement (OSMP), instance présidée par le gouverneur de la Banque de France, vient de publier son 3ème rapport annuel. Il fait le bilan de la fraude sur les cartes bancaires, les chèques, les virements et les prélèvements au cours de l’année 2018.
Chèque : le moyen de paiement le plus falsifié en France en 2018
La fraude sur le chèque a fortement augmenté en 2018 : +52 % par rapport à 2017. Les montants sont passés de 296 à 453 millions d’euros alors qu’en parallèle, l’usage du chèque continue de décroître (-11 % en montant).
Ces délits sont liés essentiellement au vol de chéquiers (56 % des montants) et à la falsification des formules de chèque par grattage, surcharge, gommage… (33 %).
Carte bancaire : des taux de fraude relativement stables
Le taux de fraude sur les cartes bancaires françaises a légèrement augmenté en 2018, passant de 0,058 % en 2017 à 0,062 %.
Les taux de fraude les plus faibles concernent les paiements de proximité (0,01%) et les retraits d’espèces sur les distributeurs de billets (DAB) (0,024 %).
Le taux de fraude sur les paiements sans contact est stable, à 0,020 %, alors que le montant de transaction a presque doublé en 2018 (24,4 milliards d’euros de paiement).
Ce sont les paiements à distance qui enregistrent toujours le taux de fraude le plus élevé : 0,173 % en 2018. Mais il atteint son niveau historique le plus bas (taux de 0,190 % en 2017), avec une baisse constante depuis sept ans. Alors même que les paiements à distance enregistrent une forte croissance par rapport à 2017 (+22 %).
En ce qui concerne les transactions internationales, le taux de fraude continue de baisser et atteint un niveau historiquement bas (0,27 % en 2018 contre 0,28 % en 2017). Mais ce taux de fraude reste largement supérieur au taux de fraude sur les transactions nationales (taux de 0,39 % en zone hors Sepa contre un taux moyen de 0,04 % en France).
Les taux de fraude pour les prélèvements et les virements restent extrêmement bas, respectivement 0,0035 % et 0,0004 %
Déploiement de l’authentification forte à compter de septembre 2019
A partir du 14 septembre 2019, des dispositifs d’identification renforcée pour les transactions à risques devraient être progressivement mis en place, en application de la deuxième directive sur les services de paiement –DSP2).
Ainsi, le dispositif 3D Secure, reposant sur l’usage de codes SMS à usage unique, devrait être remplacé à terme par des solutions d’authentification forte de la personne qui initie le paiement.