Consommation en berne, investissement en hausse
Les dépenses de consommation des ménages ont progressé de 0,2 % au deuxième trimestre après + 0,4 % au premier. Ce tassement est d’autant plus surprenant que le pouvoir d’achat des Français devrait augmenter sensiblement en 2019 du fait de la hausse des salaires et des mesures fiscales prises par le gouvernement. Les revenus supplémentaires des ménages sont donc épargnés, et le taux d’épargne devrait être en hausse en 2019.
À l’inverse, l’investissement des entreprises (désigné par l’Insee sous le terme de Formation Brute de Capital Fixe, ou FBCF) a augmenté de 0,9 % au second trimestre après + 0,5 % sur les trois premiers mois de 2019. Cette progression est encourageante car elle laisse prévoir une hausse future de la production et des embauches.
Le commerce extérieur a eu un effet nul sur la croissance. En effet, les importations ont fortement ralenti (+ 0,1 % après + 1,1 % au premier trimestre) et les exportations ont conservé le rythme de progression enregistré au premier trimestre, soit + 0,2 %.
Enfin, la variation des stocks a contribué négativement (- 0,2 point) à la croissance du deuxième trimestre, cela signifie que les entreprises ont diminué leur stock sur cette période.
L’acquis de croissance pour 2019 est actuellement de 1 %. C’est-à-dire que, si la croissance était nulle sur les deux derniers trimestres, la croissance serait de 1 % sur l’ensemble de l’année. L’objectif de croissance du gouvernement à 1,4 % est atteignable en cas d’accélération en fin d’année. Le FMI table pour sa part sur 1,3 % de croissance en France en 2019.
Le chômage poursuit sa lente décrue
Selon la Dares (Direction de l’Animation de la recherche, des Études et des Statistiques), le nombre de chômeurs a diminué de 207 000 personnes en France métropolitaine entre mars et juin 2019, à 3,18 millions de personnes.
Le chômage n’a pas de définition unique. Les chiffres que nous avons présenté ci-dessus concernent la catégorie A, c’est-à-dire les personnes sans emploi, tenues d’accomplir des actes positifs de recherche d’emploi, à la recherche d’un emploi quel que soit le type de contrat. Les autres catégories B, C, D et E concernent par exemple des personnes à temps partiel subi ou n’étant pas immédiatement disponibles pour travailler. L’Insee utilise quant à elle la définition du Bureau international du Travail.
Cette baisse concerne à la fois les hommes et les femmes, ainsi que toutes les tranches d’âge de la population. Le nombre de chômeurs de catégorie B (personnes ayant exercé une activité réduite de 78 heures maximum par mois, tenues d’accomplir des actes positifs de recherche d’emploi) a également diminué de 36 000 personnes au cours du trimestre écoulé, mais il a augmenté de 71 000 personnes pour la catégorie C (personnes ayant exercé une activité réduite de plus de 78 heures par mois, tenues d’accomplir des actes positifs de recherche d’emploi).
La baisse du chômage devrait être notable en 2019. L’Insee anticipe un taux de chômage à 8,3 %.