En instaurant l’IFI qui ne concerne que les biens immobiliers en lieu et place de l’ISF qui intégrait la quasi-totalité du patrimoine (hors œuvres d’art et biens professionnels), les résultats publiés récemment ne sont pas étonnants.
Des recettes en baisse de plus de 60 %
Le rendement brut de l’IFI, avant réduction d’impôt et plafonnement, est de 1 523 millions d’euros. En net, l’IFI a rapporté 1 291 millions d’euros. En 2018, 132 722 redevables ont été soumis à l’IFI avec un patrimoine moyen taxable de 2,33 millions d’euros et une cotisation d’IFI moyenne de 9 730 euros. L’IFI moyen s’échelonne de 1 777 euros à 43 697 euros selon les différents déciles de patrimoine taxable.
Par comparaison, on comptait plus de 358 000 foyers contribuables de l’ISF pour un produit net de 4,23 milliards d’euros et un impôt moyen de 14 145 €.
L’IFI repose sur les mêmes bases d’impositions que celles de feu l’ISF : il est dû dès que le patrimoine net est supérieur à 1 300 000 €. Le barème d’imposition reste également inchangé.
Une très grande majorité de contribuables dans les premières tranches
Sur la totalité des redevables de l’IFI, 102 648 ont été taxé à 0,70 % (premier taux d’imposition), affichant un patrimoine net taxable de 1,7 millions d’euros. Ils sont 22 212 pour la tranche suivante (1 %), 4 482 pour la tranche à 1,25 % et enfin 1 035 pour le taux le plus élevé (à 1,5 %), lesquels affichent un patrimoine immobilier taxable de 17,6 millions d’euros. Globalement, le total du patrimoine soumis à l’IFI s’établit à 309,5 milliards d’euros
Enfin, moins de 20 000 redevable ont réalisé des dons pour réduire leur impôt pour un montant de 136,8 millions d’euros, ce qui est nettement inférieur aux chiffres de l’ISF, pour lequel plus de 77 % des foyers avaient fait un don.