Alors que l’économie mondiale ralentit de tous les côtés, il semblerait que le football européen ne soit pas touché par la crise : le mercato de cet été a surpassé les 4,57 milliards d’euros de l’an passé. D’après les données de Transfermakt, les transactions se sont cette année élevées à plus de 5 milliards d’euros.
Le mercato : un marché comme les autres
Durant le mercato, les clubs de football deviennent les offreurs et les demandeurs de marchandises rares : les footballeurs. Le prix d’un joueur ne s’évalue pas seulement sur ses capacités footballistiques mais également sur son potentiel commercial (combien il peut rapporter au club en termes d’image, de ventes de maillots, de billets, etc.).
Les clubs qui souhaitent un joueur en particulier doivent offrir un prix au moins égal à celui auquel le club accepterait de le vendre. Dans le cas estival de Neymar, il semblerait qu’aucun club n’ait eu suffisamment d’argent à investir dans le joueur du PSG qui reste donc à Paris malgré ses envies d’Espagne…
L’Angleterre, l’Espagne et l’Italie, trio de tête des championnats dépensiers
La péninsule ibérique a pourtant mis les moyens dans ce mercato puisque c’est l’Atlético Madrid qui a réalisé la transaction la plus chère pour acquérir Joao Félix à 126 millions d’euros. Le club madrilène s’est-lui-même séparé du français Antoine Griezmann pour quelque 120 millions d’euros, offerts par le FC Barcelone.
Toutefois, malgré ces montants faramineux, La Liga (ligue espagnole) n’est que le deuxième championnat européen à avoir dépensé le plus pour les transferts de joueurs. La Premier League anglaise est le leader des dépenses durant le mercato, comme chaque année !
La comptabilisation des transferts
Le prix d’achat d’un joueur est comptabilisé à l’actif des clubs de foot, comme une immobilisation, et amorti sur la durée du contrat, sachant que le salaire du joueur est considéré comme une charge. Ainsi, en 2017, le PSG a inscrit à l’actif de son bilan les 222 M€ correspondant à l’achat de Neymar, mais chaque année ce montant est amorti (si le contrat de Neymar est de 4 ans, l’amortissement est de 55,5 M€ par an), et au bout de 2 ans, Neymar ne « vaut » plus que 111 M€ dans les comptes du PSG. Le PSG aurait fait une plus-value comptable s’il avait vendu Neymar plus de 111 M€, et une moins-value s’il l’avait cédé au-dessous de ce prix.