Qu’est-ce que le revenu universel d’activité ?
Le système français d’aide sociale est constitué d’une dizaine de minima sociaux divers (RSA, APL, prime d’activité, ASS, AAH, etc.) parmi lesquels il est parfois difficile de se retrouver. D’autant plus que les personnes les plus pauvres sont souvent celles qui ont le plus de difficultés à effectuer les démarches administratives.
Il en résulte un problème de non-recours aux aides sociales pour les personnes qui pourraient y prétendre et qui en auraient besoin. L’idée du revenu universel d’activité (RUA), actuellement en discussion, serait de regrouper ces différentes aides sociales en une seule de façon à limiter le non-recours aux aides sociales.
Le gouvernement, par l’intermédiaire de Christelle Dubos, secrétaire d’État auprès de la ministre des Solidarités et de la Santé et Olivier Noblecourt, délégué interministériel à la stratégie de prévention et de lutte contre la pauvreté, a lancé une consultation en ligne autour du RUA.
Entre le 9 octobre et le 20 novembre, les Français sont appelés à donner leur avis sur le RUA. La consultation tourne autour de trois thèmes : Pourquoi le Revenu universel d’activité ? À qui le Revenu universel d’activité devra-t-il s’adresser ? Comment devra fonctionner le Revenu universel d’activité ?
Quelle différence avec le revenu universel ?
Le Revenu universel d’activité peut sembler proche du revenu universel, et pourtant il existe de nettes différences entre les deux.
Le Revenu universel d’activité serait « uniquement » une manière de regrouper différentes aides sociales en une seule. Le revenu universel consiste à verser à tous les citoyens d’un pays une somme d’argent donnée (cette somme devant permettre de vivre au-dessus du seuil de pauvreté), sans condition de ressources.
Le revenu universel est parfois appelé revenu d’existence ou revenu de base. Il en existe plusieurs variantes qui peuvent différer par le montant du revenu verser ou son mode de financement notamment.
Le revenu universel est présenté par ses partisans comme un moyen d’éradiquer la pauvreté. Cependant, ses détracteurs jugent son coût trop élevé pour les finances publiques et critiquent l’absence de ciblage à destination des personnes les plus fragiles.