Environ 10 millions de Français âgés de 18 ans et plus (soit 1 sur 5) déclarent détenir au moins un crédit à la consommation en cours, soit un taux de détention revenu au niveau de 2010. Cette remontée enraye 4 années de baisse consécutives (2010-2014) et 2 années de quasi-stagnation (2014-2016).
Le marché du crédit à la consommation particulièrement dynamique dans le Nord et l’Ouest de la France
Sur le plan géographique, le marché du crédit à la consommation s’est développé dans le Nord et l’Ouest. La région Hauts-de-France est la plus représentée (22 % ; +1,1 pt par rapport à 2010), suivie par le Centre-Val-de-Loire (21,3 % ; +0,4 pt), les Pays de la Loire (21,2 % ; +1,7 pt) et la Normandie (20,7 % ; +2 pts)
Les jeunes et les séniors les plus attirés par le crédit à la consommation
Ce sont les jeunes de 25 à 34 ans qui sont désormais les plus représentés (24,1 % en 2018 ; +0,2 pts). Ils souscrivent un crédit principalement pour acheter une voiture (16,1 %).
Quant aux seniors (de 65 à 74 ans), l’étude observe qu’ils ont de plus en plus recours au crédit à la consommation. Près d’un quart d’entre eux souscrivent un crédit pour entreprendre des travaux. Les retraités sont également de plus en plus nombreux à recourir au crédit (18 % ; +1,6pt) d’abord pour acheter une voiture (7,2 %) et ensuite pallier les imprévus de la vie (6 %).
Les populations rurales restent sur-représentées dans le marché du crédit à la consommation
Les habitants des zones rurales restent surreprésentés dans le marché du crédit à la consommation (21,3 % ; -0,9 pt), principalement pour acquérir un véhicule (11,8 %) et financer des travaux (6,5 %). Cependant, l’étude note que de plus en plus d’habitants des villes de 5 000 à 9 999 habitants (20,2 % ; +1,2 pt) et ceux des agglomérations de 50 000 à 99 999 habitants (20,9 % ; +2,4 pts) ont recours à ce mode de financement pour acquérir un véhicule pour leur usage quotidien.
En revanche, la région Ile-de-France enregistre toujours un faible recours au crédit. Seuls 14,3 % des Franciliens déclarent détenir au moins un crédit à la consommation.
Le crédit à la consommation est en recul parmi la population ouvrière
Le crédit à la consommation est en recul parmi la population ouvrière mais se développe auprès des artisans et commerçants.
Ouvriers et employés ont moins recours au crédit à la consommation (-3 pts entre 2010 et 2018). L’étude explique ce sensible recul par la mise en vigueur des lois Lagarde (2010) et Hamon (2014) qui ont renforcé les conditions d’octroi d’un crédit à la consommation. En 2019, la part des Français qui déclare être « en difficulté » a augmenté (30 % contre 28 % en 2018).
En revanche, le crédit à la consommation se développe auprès des artisans, commerçants, chefs d’entreprise. La part de ceux-ci détenant au moins un crédit à la consommation augmente (19,1% ; +0,7 pt) : notamment pour l’acquisition d’un véhicule (9,7%) et le financement des travaux (4,7 %).