L’Autorité des Marchés Financiers a souhaité mener une enquête sur les frais facturés sur les fonds d’épargne salariale, qui paraissaient trop élevés. Mais cette étude révèle qu’il n’en est rien.
FCPE : des frais moins élevés que la moyenne
Le régulateur a comparé les frais et performances nettes de 810 fonds d’épargne salariale avec ceux des fonds « classiques » destinés aux particuliers et ceux des fonds réservés aux investisseurs institutionnels.
Les travaux consistent en l’analyse d’un ensemble de plus de 34 000 fonds français ou étrangers dont des fonds communs de placement d’entreprise (FCPE) – ou fonds d’épargne salariale – sur une période de 10 ans de 2008 à 2017.
Il en ressort que sur l’analyse des frais sur encours (frais courants et commissions de surperformance), les FCPE se situent entre à un niveau intermédiaire entre celui des fonds institutionnels et celui des fonds classiques pour les fonds actions, obligataires et monétaires. Mieux : concernant les fonds diversifiés, les FCPE apparaissent comme la catégorie la moins chère.
L’étude révèle également que les frais des fonds ont diminué pour les fonds actions, diversifiés et monétaires.
La semaine de l’épargne salariale se tiendra du 23 au 27 mars 2020. Cette initiative de place, menée conjointement par l’Autorité des marchés financiers, la Direction générale du Travail, et l’Association Française de la Gestion financière et La finance pour tous, a pour vocation d’offrir aux salariés et aux entreprises une information objective, pédagogique et pratique.
Mais aucune hiérarchie claire en termes de performance
Toutefois, l’étude n’a pas permis d’identifier de divergences entre les fonds réservés aux institutionnels, les fonds classiques et les fonds d’épargne salariale, en ce qui concerne la performance.
Il ressort simplement que les performances des FCPE apparaissent moins volatiles. Ceci peut s’expliquer par la stabilité des fonds apportés par les investisseurs (blocage de 5 ans minimum, sauf cas de déblocage anticipé).
L’épargne salariale, un outil qui profite à plus de 50 % des salariés
Selon la direction de l’animation de la recherche, des études et des statistiques (DARES) du ministère du travail, 50,8 % des salariés des entreprises de 10 salariés ou plus du secteur privé ont perçu un complément de revenu en 2017.
Le montant brut cumulé des sommes versées au titre de la participation, de l’intéressement ou de l’abondement s’est élevé à 18,4 milliards d’euros, soit, en moyenne, 2 512 euros par salarié bénéficiaire.
Pour l’AMF, « les différentes mesures de la loi « plan d’action pour la croissance et la transformation des entreprises » (Pacte) et la mise en place du produit d’épargne retraite paneuropéen (PEPP) devraient accroître la portabilité et l’harmonisation des produits d’épargne retraite et favoriser ainsi la constitution pour les Français d’une épargne de moyen à long terme et le financement des entreprises. ».