Les soldes sont des ventes précédées ou accompagnées de publicité visant à accélérer l’écoulement de la marchandise en stock chez le commerçant, au moyen d’une réduction de prix de vente du bien. On parle généralement de « soldes saisonniers » puisqu’il existe deux périodes de soldes chaque année : les soldes d’hiver durent six semaines et il est prévu de réduire cette durée à quatre semaines dès cet été.
La loi Pacte (relative à la croissance et à la transformation des entreprises) réduit la durée des soldes. A compter du 1er janvier 2020, la durée de chaque période de soldes est fixée à quatre semaines, au lieu de six précédemment.
Soldes : une réglementation précise
Les soldes permettent aux commerçants d’écouler des articles en stock, qui ont été proposés à la vente et payés depuis au moins un mois avant le début des soldes. L’annonce de la réduction de prix doit être clairement affichée. Au cours de cette période, le commerçant est exceptionnellement autorisé à revendre à perte, c’est-à-dire en-dessous du prix d’achat effectif de l’article.
Au-delà de cette période, tout commerçant peut organiser, en dehors des périodes légales de soldes, des « ventes privées », « promotions » ou « déstockage », à condition de ne pas utiliser le mot « soldes » et de respecter la réglementation sur l’interdiction de la revente à perte.
Soldes : les mêmes garanties qu’un article non soldé
Comme le précise la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes, les limitations de garanties sur les soldes sont illégales. Un article soldé bénéficie des mêmes garanties en matière de défauts de fabrication non apparents, de défauts de conformité ou de service après-vente que tout autre article.
Si la mention « ni repris ni échangé » figure sur l’article soldé, cela signifie que la vente de l’article est définitive et qu’il n’y a aucune négociation possible.
Faites vos calculs !
Avant de partir à la chasse aux bonnes affaires, un peu de calcul s’impose.
Calculer un taux de réduction
Vous repérez une paire de bottes dont le prix initial est de 180 €, soldé à 40 %.
Pour connaître le prix à régler après promotion, vous calculez le montant de la remise en euros.
Vous multipliez le prix de départ par le montant de la réduction, le tout divisé par 100 :
(180 €*40)/100=72 €.
Ces bottes vous coûtent donc 108 € (180 €-72 €).
Calculer deux réductions de prix successives
Une semaine après, les bottes font l’objet d’une deuxième démarque de 10 % supplémentaire.
Le montant à payer sera de 97,2 €, et non de 90 € comme certains pourraient le penser (soit 50 % de réduction au total).
En effet, lors de réductions successives, il faut dans un premier temps appliquer le premier taux de réduction, puis le deuxième sur le prix déjà remisé, et non un taux global de 50 %.
Deux objets achetés, un gratuit…
Voici une autre promotion pour un pantalon vendu 30 €.
Un commerçant vous propose pour 2 pantalons achetés, le 3ème gratuit. Un autre vendeur fait une remise de 50 % sur le 2ème pantalon acheté.
Dans le premier cas, chaque pantalon vous revient à 20 € (30 + 30 = 60 €/3).
Dans le second cas, il vous coûte 22,5 € (30+15 = 45/2).
La première promotion est donc la plus intéressante.
Mais la première question à vous poser est : « ai-je besoin d’autant de pantalons ? ».
En d’autres termes, faites le point sur votre budget avant de partir à l’assaut des magasins.
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