C’est la plus grande course de trot au monde, avec le Hambletonian Stakes aux Etats-Unis et le Elitloppet en Suède. Pour l’édition 2020, plus de 40 Millions d’euros ont été misés, soit la course de chevaux la plus jouée par les parieurs en France.
La fiscalité des paris hippiques
Il s’agit d’une fiscalité particulière liée au secteur des jeux d’argent et de hasard.
Pour les parieurs particuliers, les règles d’imposition des gains sont simples : c’est la non-imposition des gains réalisés lors de paris hippiques et plus largement, de jeux de hasard.
La raison est que l’administration fiscale ne considère pas ces gains comme des revenus, mais comme des gains exceptionnels.
Toutefois, les gains générés par les paris hippiques sont imposables s’ils deviennent réguliers ou s’ils représentent pour le parieur un revenu annuel annexe. Dans ce cas, il faut les déclarer au titre des bénéfices non commerciaux.
Un mineur ne peut pas jouer aux paris hippiques, comme d’ailleurs à n’importe quel jeu d’argent, et cela même si le mineur est émancipé ou accompagné d’un parent. Il pourra seulement participer, dans un cadre associatif ou à l’occasion d’une fête foraine, à une loterie, une tombola ou un loto.
Le parieur hippique typique
C’est un homme (environ 84 %) de plus de 35 ans (environ 74 %) qui mise majoritairement sur le trot.
Il est originaire de territoires français à forte culture équine comme la Normandie ou les Hauts-de-France, sa dépense moyenne en 2018 s’élève à 501 € et il engage la majorité de ses mises depuis un ordinateur.
C’est l’activité qui compte le moins de joueurs actifs et également celle dans laquelle les femmes sont les plus représentées (environ 16 % de l’ensemble des parieurs) (Sources : rapport de l’Arjel, 2018/2019).
Paris hippiques : prélèvements sur les mises
Les mises des parieurs sont assujetties à des prélèvements qui représentent environ 25 % de l’ensemble des jeux, et se décomposent ainsi :
- fiscalité de l’Etat : 7,10 % + TVA
- frais de gestion du PMU : 6 %
- rémunération des points de vente : 2,2 %
- retour aux socio-professionnels (propriétaire, entraîneurs, jockeys, éleveurs) : 8 %.
Depuis le début de l’année, l’organisation des paris hippiques et des jeux d’argent a été transformée : l’Autorité nationale des jeux (ANJ) a remplacé le 1er janvier 2020, l’Autorité de Régulation des Jeux en Ligne (ARJEL), quelques mois après la privatisation de la Française de Jeux.
Gestion de budget et jeu d’argent excessif
L’institut Fédératif des Addictions Comportementales (IFAC) met en garde les joueurs et joueuses contre l’addiction aux jeux de hasard et d’argent et a publié une plaquette pédagogique.
Une enquête récente de l’Observatoire des jeux démontre en effet que « si, pour une majorité de personnes, la pratique des jeux d’argent et de hasard reste occasionnelle, il est à noter que 2,2 % des joueurs sont considérés à risque modéré, soit environ 1 million de personnes et que 0,5 % de joueurs sont considérés comme excessifs soit 200 000 personnes. »
Pour les personnes qui ont du mal à se contrôler, il est possible de contacter « Joueurs Info Service ».