Mercredi 8 janvier 2020, le duc et la duchesse de Sussex ont fait part de leur souhait de ne plus être des membres actifs de la famille royale britannique. En renonçant à leurs titres royaux, ils se privent également des revenus associés à leurs fonctions. De quels revenus vivaient-ils ? Deviendront-ils vraiment financièrement indépendants de la couronne ?
Les revenus d’Harry et Meghan avant leur démission
Du fait de leur statut d’altesses royales, Meghan et Harry n’avaient pas le droit d’être rémunérés pour une autre activité, professionnelle ou non, que membres actifs de la famille royale.
Jusqu’à présent, le couple princier avait donc deux sources de revenus :
- l’essentiel (95 % environ) en provenance du duché de Cornouailles dont le patrimoine (près de 1 milliard d’euros en 2019) sert à financer le prince Charles, fils de la reine Elisabeth II, et ses fils, les princes William et Harry ; au total les bénéficiaires auraient perçu plus de 25 millions d’euros
- et 5 % du Sovereign Grant, l’allocation royale pour les membres actifs de la couronne.
Le magazine Vanity Fair estimait à 0,69 £ la contribution par tête des Britanniques au financement de la famille royale en 2017.
Le patrimoine hérité par la souveraine est considérable (16 milliards d’euros) et se compose pour l’essentiel d’actifs immobiliers. Mais il n’appartient pas en propre à la reine. En effet, les revenus du domaine royal ou « Crown Estate » sont versés au Trésor britannique.
Le très professionnel rapport annuel 2018-2019 se targue d’avoir reversé 2,8 milliards de livres au Trésor Public au cours des 10 dernières années. 15 à 25 % desdits revenus reviennent à la souveraine sous la forme d’une enveloppe : le Sovereign Grant, allocation royale qui sert à payer les dépenses de personnel, de voyages, etc. ainsi qu’à rémunérer les membres actifs de la famille.
Une monarchie qui vacille, un compte en banque en péril ?
En prenant leurs distances avec la famille royale, Meghan et Harry doivent donc faire une croix sur l’allocation royale, ainsi que sur la dotation du prince Charles. Ils devront en plus rembourser plus de 2 millions de livres d’argent public (environ 2,3 millions d’euros) qui avait servi à rénover leur « cottage » de Windsor.
Pour autant, les deux « futurs chômeurs » britanniques ne sont pas en reste puisqu’ils disposent chacun d’une fortune personnelle. Le prince Harry aurait une trentaine de millions d’euros, due aux héritages cumulés de sa mère, la princesse Diana, et de son arrière-grand-mère. Quant à Meghan Markle, bien que son compte en banque soit un peu plus modeste, ses années d’actrice dans la série Suits lui ont conféré une fortune évaluée à 5 millions de dollars (soit environ 4,2 millions d’euros). Rien n’interdit plus à Meghan de redevenir actrice ni au couple de monnayer son expérience auprès de Netflix ou d’autres plateformes de streaming.
Par conséquent, il n’y a pas trop d’inquiétudes à avoir sur le devenir financier du couple « rebelle » de la couronne !