Pour les vacanciers : réduire les dépenses !
Le budget moyen des sports d’hiver serait de 73 € par personne et par jour en hiver (toutes dépenses incluses, y compris le transport), pour une famille de 4 personnes et un séjour de 5/6 nuits soit au total plus de 1 700 euros (Source : Association nationale des maires de stations de montagne, 2018).
Pour une semaine dans une grande station des Alpes, il faudra plutôt compter 3 000 euros (Source : LCI, 2019). A ce prix-là, seulement 8 % des Français peuvent se permettre d’aller aux sports d’hiver, une année sur deux. Ce qui explique que les CSP aisés (cadres supérieurs, professions libérales) soient sur- représentées dans les stations : ils représenteraient les ¾ des vacanciers.
Face à ces coûts, les vacanciers recherchent « la neige pas cher »
Coût de l’hébergement au ski
Hébergement (le poste le plus important, 1/3 du budget total) : pour ceux qui s’y prennent à la dernière minute, la solution sans doute la plus économique est la réservation sur Internet, en acceptant au besoin de changer de station ou de massif, voire de séjourner dans des stations situées en aval des grands domaines skiables (plus éloignés des pistes, mais bien desservis en voiture ou en télécabines). Autre formule : l’échange de maison (bien vérifier son assurance multi risques habitation), le « couchsurfing » voire la partage de logement à plusieurs familles.
Tarifs des forfaits de ski
Les forfaits de ski : si les prix varient considérablement entre les stations (de 120 à plus de 300 euros. Source : étude Hometogo.fr, 2019), Inutile de voir trop grand, si on skie peu de temps par jour. Par exemple, un skieur débutant n’a pas la nécessité d’acheter un forfait intégral. De même que l’accès à l’ensemble d’un domaine skiable n’est pas forcément indispensable. Enfin, si le vacancier envisage de peu skier, autant souscrire un forfait à la journée.
Prix de l’alimentation au sport d’hiver
L’alimentation (environ 15 % du budget total) : la fondue tous les soirs revient cher pour la famille ! De plus en plus de vacanciers choisissent de n’aller au restaurant que deux soirs par semaine. Pour le reste, soit ils viennent en station le coffre rempli de provisions, soit ils achètent dans les grandes surfaces dans les vallées et non dans les commerces des stations.
Location de matériel de ski
Le matériel de ski (entre 300 et 500 euros pour une semaine par personne) : la location est encore la meilleure solution pour utiliser du matériel (ski, habits, chaussures, etc..) dont l’usage sera forcément limité dans l’année. Il existe des plateformes de location de particuliers à particuliers (e-loue.com, zilok.com, placedelaloc.com) qui rendent possibles des locations à 10 euros par jour.
D’une manière générale, plus on réserve à l’avance, plus on réserve sur internet et plus on est adaptable, moins les vacances de sport d’hiver reviendront cher. Surtout si on part hors des vacances scolaires, où le cout peut alors être divisé par deux. Les principaux critères de choix restant : la qualité du domaine skiable, l’authenticité de la station et sa qualité globale.
Pour les professionnels de la filière sport d’hiver : s’adapter à la nouvelle donne
La filière des professionnels des sports d’hiver fait face à de nouveaux handicaps
Le plus structurel est certainement le réchauffement climatique, qui conduit à la diminution de l’enneigement des stations, tant en termes de surface d’enneigement que de durée d’enneigement. Pour enrayer ce risque menaçant pour une activité qui pèse près de 120 000 emplois directs , les professionnels des stations se mobilisent en faveur de la transition (réduction de la consommation d’énergie, transports propres, préservation de la biodiversité, Label verts pour les éco-stations, projection sur « la station du futur » qui sera connectée, plus facile d’accès, facile à utiliser, allégée (matériel et habit moins lourds pour le consommateur).
La baisse de la fréquentation de la clientèle des jeunes : le remplacement des générations anciennes par les nouvelles se fait en effet difficilement. Le froid, les accidents, le « tout-ski », son caractère socialement privilégié, le coût global des sports d’hiver auraient-ils ringardisé les sports d’hiver aux yeux de la génération Y et Z ?
Les professionnels, conscients du danger et du fait que seulement 13 % des Français sont skieurs, ont choisi de diversifier leurs offres : promotion de nouveaux modes de glisse comme la luge (réhabilitée), la bouée, le « snake-gliss », le « speed-riding » (le skieur est tracté par une voile), le fat-bike (VTT sur neige), voire le snowcoot.
A côté de ces nouveaux sports, les jeunes ont surtout de nouvelles attentes : moins de ski et plus de multi-activités, toujours plus de paysages sublimes (la quête de l’ « instagramable » !), de retour à la nature (ski de randonnée, ballades en raquette, en chiens de traineaux, en ski-Joëring), et de « vivre ensemble ».
Les « non-skieurs » absolus représentant à eux-seuls près de 20 % des vacanciers…
Si le ski reste un produit cher, il se démocratise, et les activités des stations se diversifient pour répondre aux nouvelles demandes. Les Bronzés font toujours du ski, mais ils s’envoient aussi des selfies en speed-riding.