Faire un point général sur son budget
Connaître ses recettes et ses dépenses
Il est judicieux, si cela n’est pas déjà fait, de réaliser un « compte de résultat », un peu comme les entreprises, qui récapitule l’ensemble des flux qui entrent et sortent de nos comptes.
Le « compte de résultat » permet de connaître avec précision notre « capacité d’épargne », c’est-à-dire la portion de nos revenus qu’on peut épargner régulièrement.
Aller sur les comparateurs en ligne de banque et d’assurance permet de comparer les différents frais proposés par rapport aux prestations ou services proposés. En changeant d’établissement, vous pourriez faire des économies.
L’épargne de précaution : bien utile pour faire face aux coups durs
En ce temps d’incertitude économique, l’épargne de précaution prend tout son sens : il peut y avoir en effet des imprévus. Et la crise sanitaire en est un !
Une modification importante des revenus, à la hausse comme à la baisse, doit entraîner une nouvelle réflexion sur la stratégie de votre épargne. Si les revenus baissent (provisoirement ou durablement) à cause de la crise sanitaire, cela risque de provoquer un déséquilibre important de nos situations financières.
Plutôt que de raisonner en proportion du revenu épargné, mieux vaut utiliser le concept du reste à vivre. Il consiste à déduire du revenu les sommes fixes nécessaires à notre niveau de vie (loyer, crédit, factures, impôts…) et d’en déduire le montant d’épargne qu’il vous est possible de mettre de côté chaque mois.
Budget : quelques conseils
Faire ses comptes
Votre banque vous adresse au moins une fois par mois un relevé de compte bancaire. Il ne faut pas avoir peur de le lire !
Il permet ainsi pointer ses dépenses et ses rentrées d’argent en toute tranquillité. On peut aussi suivre ses comptes sur internet (7/7, 24/24). Ne pas oublier les opérations en cours qui n’y figurent pas encore : les chèques émis et les paiements par carte bancaire non encaissés, les prélèvements à venir, les virements à recevoir…
Mensualiser les dépenses
La mensualisation permet d’étaler nos différentes dépenses d’une année (impôts, factures de gaz et d’électricité, d’eau), ainsi que nos différents abonnements (téléphone, mutuelle, assurances, etc.) en les fractionnant mois par mois. A cet égard, le prélèvement à la source nous rend bien service puisque la mensualisation s’applique automatiquement à l’impôt sur le revenu.
Le temps du confinement est une bonne occasion pour recenser nos différents abonnements, et éventuellement en supprimer…
Faire le point sur les crédits en cours
La crise sanitaire a conduit les banques et les autorités à rappeler qu’il existe souvent des solutions contractuelles pour aménager ses crédits en cours, qu’ils soient immobiliers ou à la consommation.
Il est donc pertinent de revisiter ses crédits, surtout si l’on est sur le point d’avoir des difficultés à régler ses échéances (partiellement ou intégralement). Et de s’adresser à son conseiller bancaire pour lui en faire part.
Faire son bilan patrimonial
La crise provoquée par le coronavirus est aussi l’occasion de réaliser une étude critique et complète de son « patrimoine » et d’apprécier la répartition entre ses différents avoirs.
Le patrimoine représente la masse de capitaux financiers (épargne à court terme, assurance vie, placements boursiers…) et non financiers (résidence principale, résidence secondaire, immobilier locatif, terrains…) que chaque individu accumule au fil des années.
Certes, ce bilan est actuellement difficile à correctement réaliser, car les professionnels (banque, assurance, métiers de la gestion) fonctionnent en effectif réduit et parce que les marchés financiers ont plongé. De fait, vos avoirs boursiers sont au plus bas, ou presque. Ne prenez pas peur. Tôt ou tard, ils remonteront.
Le bilan : des actifs, mais aussi un passif
Un bilan est composé de deux colonnes : « actif » et « passif ».
L’« actif » (colonne de gauche) représente ce que l’on possède. En haut de la colonne « actif » (de haut en bas) se trouveront les placements de long terme (immobilier, Bourse…), puis les placements à moyen terme (assurance vie,…), puis les placements à court terme (compte à terme, livret…).
Profitez du temps de confinement pour procéder à une réévaluation en profondeur de votre portefeuille boursier en identifiant les valeurs les plus exposées à la crise sanitaire. Mais ne paniquez pas et ne vendez pas maintenant si vous n’y êtes pas obligé.
Le « passif » (colonne de droite) récapitule tout ce que l’on doit (nos dettes). Les dettes sont classées par durée, avec les crédits à long terme (de type immobilier), ensuite les crédits à moyen terme (travaux, consommation…), puis les crédits renouvelables et les découverts bancaires.
Le bilan net mesure la différence entre le total de l’actif et celui du passif. Il nous donne notre véritable situation patrimoniale.
Ne pas oublier son bilan social
Enfin, il faut dresser un « bilan social » : il comptabilise l’ensemble des droits sociaux acquis, e d’abord ceux concernant la préparation de notre retraite.
En connaissant au plus tôt le montant approximatif de notre pension de retraite, nous savons quel montant d’épargne nous devons constituer pour ne pas subir une chute importante de nos revenus au moment de la cessation de notre activité.
Les droits sociaux regroupent également les avantages éventuels proposés par l’entreprise, à savoir : un complément de retraite, un contrat de prévoyance sous forme de rente éducation, un capital décès versé à notre conjoint ou nos enfants en cas de décès.
Ce sont tous ces éléments qui, une fois analysés, nous permettent avec précision de nous préparer à l’avenir et de prendre des décisions financières adaptées, en n’oubliant pas le principe de base qu’est la diversification !