Le rapport de l’Observatoire Crédit Logement met en avant la stabilité des taux de crédit immobilier :
- en mars 2020, le taux moyen s’est établi à 1,14 %, contre 1,13 % en janvier comme en février 2020, soit un niveau quasiment stable depuis octobre 2019 ;
- cette configuration des taux a largement facilité l’accès des ménages aux crédits immobiliers jusqu’au déclenchement de la crise sanitaire du Covid-19, à la mi-mars.
Caractéristiques des prêts immobiliers pour le premier trimestre 2020
Sur l’ensemble des marchés, les conditions de crédit sont stables
Les ¾ des ménages qui empruntent sur 15 ans bénéficient toujours de prêts immobilier à un taux inférieur à 1 %. Pour des prêts à 25 ans, tous les crédits octroyés le sont à un taux supérieur à 1 %.
Au 1er trimestre 2020, la durée des prêts accordés était de 228 mois en moyenne
La durée moyenne des prêts bancaires, qui était restée stable en 2019, a diminué en janvier 2020 de façon sensible : 228 mois contre 232 mois en décembre 2019.
Les jeunes sont les ménages qui empruntent sur les durées les plus longues
Ce sont les ménages les plus jeunes qui empruntent sur les durées les plus longues : 62,6 % des moins de 35 ans (49,4 % de l’ensemble des accédants) recourent à des crédits d’une durée supérieure à 20 ans (1,6 % sur plus de 25 ans), contre respectivement 2,9 % pour les 65 ans et plus (1,0 % de l’ensemble des accédants).
Le niveau de l’apport personnel s’élève très rapidement
L’Observatoire note une augmentation de l’apport personnel de + 12,4 % en glissement annuel, après – 5,4 % en 2019 et considère que cette augmentation est la conséquence des recommandations du Haut Conseil de Stabilité Financière (décembre 2019) préconisant le relèvement de l’apport personnel dans les dossiers de crédit.
L’activité du marché des crédits immobiliers pour le seul mois de mars 2020
Le déclenchement de la crise du Covid-19 courant mars a fortement perturbé le dynamisme du marché de l’immobilier, même si celui-ci enregistrait un essoufflement dès novembre 2019, accru par les effets des recommandations du HCSF et de la hausse des prix des logements à partir de décembre.
Sur le marché du neuf, la demande a fortement reculé en mars, en réponse aux premières conséquences du confinement : avec – 12,5 % en glissement annuel (contre + 26,7 % il y a un an).
Le nombre de prêts bancaires s’est pratiquement effondré, avec – 25,5 % (contre + 24,9 %, il y a un an).
Sur le marché de l’ancien, la production de crédits mesurée en niveau trimestriel glissant recule ainsi de 2,1 % (contre + 15,9 % il y a un an) et le nombre de prêts accordés de 4,8 % (contre + 12,3 % il y a un an).