Aux États-Unis, le taux de chômage a bondi à 14,7 % de la population active en avril, comparé à 3,6 % fin 2019. Le chiffre exact pourrait être plus proche de 20 % car, du fait du grand nombre d’inscriptions au chômage, les services statistiques peinent à comptabiliser rapidement le nombre exact de chômeurs.
L’Australie connaît une évolution similaire, quoique moins brutale, avec un taux de chômage qui devrait atteindre 10 % en juin d’après la banque centrale. Cela représenterait un doublement par rapport au début de l’année.
L’économie de l’Argentine est lourdement impactée par le confinement. Le pays est actuellement en négociation avec ses créanciers pour obtenir des délais de paiement sur 66 milliards de dollars de dette. Si aucun accord n’est trouvé, l’Argentine pourrait connaître un défaut similaire à celui de 2001.
De nombreux pays en développement ont reçu une aide d’urgence du FMI pour faire face à la crise, la Côte d’Ivoire a par exemple obtenu un prêt de 216,8 millions de DTS (soir environ 257 millions d’euros). Une trentaine d’autres pays ont obtenu des prêts du FMI depuis l’éclatement de la pandémie.
Au Royaume-Uni, les ventes de voiture ont baissé de 97 % en avril 2020 (comparé à avril 2019). Le nombre de ventes de voitures est retombé en avril à son niveau de 1945 ! L’économie française est elle aussi lourdement impactée, avec par exemple une baisse de 16,2 % sur de la production industrielle en mars (par rapport à février).
En Arabie Saoudite, la baisse du prix du pétrole et la paralysie de l’économie va conduire à un creusement du déficit public. C’est pourquoi le gouvernement envisage un triplement de la TVA, de 5 % à 15 %. Cette hausse pourrait cependant nuire à la consommation, et donc freiner la reprise économique.
La bonne nouvelle est venue de Chine, avec une hausse de 3,5 % des exportations en avril (par rapport à avril 2019). Cela semble indiquer que l’économie chinoise retrouve son rythme habituel. Cependant, le bon chiffre d’avril pourrait n’être qu’un feu de paille. D’une part les exportations bloquées par le confinement en mars ont été livrées en avril, d’où un simple effet de rattrapage qui ne durera pas. D’autre part, l’effondrement de la consommation dans le monde entier va pénaliser les exportations dans les mois à venir.