Payée par les propriétaires immobiliers, la taxe foncière est due chaque année au mois d’octobre. L’Union Nationale des Propriétaires Immobiliers (UNPI) révèle, dans sa 14ème édition de l’Observatoire National portant sur la décennie 2009-2019, que cet impôt foncier a augmenté de 31,4 % en 10 ans. Sur les cinq dernières années, pour la période 2014-2019, elle a grimpé de 12,1 %
Les loyers ont progressé de 10 % avec une inflation à 10,8 %. La taxe foncière a donc progressé 3,2 fois plus rapidement que les loyers et 2,9 fois plus vite que l’inflation.
Taxe foncière : des hausses très disparates
Selon l’UNPI « Cette hausse colossale résulte de l’effet conjugué de la revalorisation annuelle des valeurs locatives (coefficients souvent supérieurs à l’inflation), de l’augmentation des taux, et de la multiplication des taxes annexes du type GEMAPI (taxe pour la prévention des inondations). »
Entre 2009 et 2019, les bases d’imposition de la taxe foncière ont été majorées de 14,2 %. Et c’est surtout la part départementale de la taxe foncière qui a fortement augmenté dans certains départements.
La suppression progressive de la taxe d’habitation sur les résidences principales est également un sujet d’inquiétude pour les propriétaires.
Pour Christophe Demerson, président de l’UNPI, « La disparition de la taxe d’habitation sur les résidences principales est un jeu de bonneteau fiscal. Si les compensations promises aux collectivités ne sont pas à la hauteur, comment ne pas craindre un report sur la taxe foncière ? »
Une révision des valeurs locatives
La loi de finances pour 2020 instaure une révision des valeurs locatives des locaux d’habitation, actuellement déterminées en fonction de valeurs fixées en 1970. Cette révision produira ses premiers effets sur l’imposition foncière à partir de 2026.