Garantie Jeunes : assouplissement des critères d’entrée
La Garantie Jeunes est un dispositif d’insertion des jeunes de 16 à 25 ans qui ne sont ni en emploi, ni en études ni en formation. En contrepartie d’un engagement à suivre un parcours contractualisé d’accompagnement vers l’emploi et l’autonomie (PACEA) en mission locale, le jeune perçoit une allocation mensuelle de 497 € maximum.
Le Ministère du Travail a annoncé le 16 février, par communiqué de presse, un assouplissement des conditions d’entrée dans le dispositif, pour permettre de doubler le nombre de jeunes bénéficiaires en 2021.
- Le jeune n’a plus l’obligation d’être fiscalement autonome du foyer de ses parents. Jusqu’à présent, il devait ne pas être rattaché au foyer fiscal de ses parents, au risque de faire perdre une 1/2 part à ceux-ci ;
- Les ressources mensuelles du jeune seront évaluées sur les 6 mois précédant la demande, au lieu de trois mois. Elles doivent toujours être inférieures au montant du RSA (564 € pour une personne seule en 2021) ;
- La durée du parcours pourra être modulée de 9 à 18 mois, au lieu de 12 à 18 mois
- Les jeunes en situation de handicap pourront bénéficier de ce dispositif jusqu’à l’âge de 30 ans.
L’aide à l’embauche des jeunes prolongée de deux mois
Le Plan 1 jeune, 1 solution lancé en juillet 2020, et devant initialement se terminer fin janvier 2021, a été prolongé jusqu’au 31 mars. Il s’agit d’un ensemble de mesures visant à faciliter l’entrée dans la vie professionnelle des jeunes touchés par la crise sanitaire.
Parmi celles-ci : les entreprises qui recrutent un jeune âgé de moins de 26 ans en CDI ou en CDD d’au moins trois mois bénéficient d’une compensation de charges de 4 000 € ; pour la conclusion d’un contrat d’apprentissage ou de professionnalisation, c’est une aide exceptionnelle de 5 000 € (alternant de moins de 18 ans) et 8 000 € (alternant de plus de 18 ans) qui est versée.
L’aide de 900 € par mois aux travailleurs précaires prolongée jusqu’en mai 2021
L’aide d’urgence, créée en novembre 2020 pour les travailleurs précaires, pour une durée initiale de quatre mois, devait cesser fin février 2021. La ministre du Travail, Elisabeth Borne, a annoncé sa prolongation pour les mois de mars, avril et mai 2021 (communiqué de presse du 15 février 2021). Le versement de l’aide étant effectué en fin de mois, le dernier versement aura lieu en juin 2021.
Sont concernés les personnes ayant travaillé plus de 60 % du temps en 2019 (au moins 138 jours) mais qui n’ont pas pu travailler suffisamment en 2020 pour recharger leurs droits à l’allocation-chômage du fait de la crise sanitaire. C’est la situation plus particulièrement des saisonniers de l’hôtellerie-restauration, des intermittents de l’événementiel ou du tourisme, des aides à domicile, des jeunes…
« Celles et ceux, qui travaillaient beaucoup en 2019 mais enchainaient des contrats courts, ont été fortement pénalisés avec la crise. Avec cette prolongation, ils pourront donc bénéficier d’un revenu minimum mensuel garanti par l’État de 900 euros net pendant 7 mois » Elisabeth Borne, ministre du Travail, de l’Emploi et de l’Insertion
Plus de 400 000 personnes ont déjà bénéficié de cette aide, versée automatiquement par Pôle emploi aux demandeurs d’emploi qui remplissent les critères fixés. Et 100 000 bénéficiaires potentiels ont reçu un courrier de Pôle Emploi leur demandant des documents complémentaires pour pouvoir percevoir cette aide.
Dans le cadre du « plan de relance Jeunes » lancé par le gouvernement, plusieurs autres dispositifs d’aides sont réservés aux demandeurs d’emploi, de moins de 26 ans ou jeunes diplômés et anciens boursiers. Pour en savoir plus, rendez-vous sur le site de Pôle Emploi.
Logement : une aide « à l’installation » de 1 000 € aux jeunes actifs
Depuis le 18 février, les jeunes de moins de 25 ans, salariés depuis moins de 18 mois, peuvent bénéficier d’une nouvelle aide financière pour leur logement, de 1 000 €, gérée par Action Logement.
Pour bénéficier de cette aide, il faut remplir les conditions suivantes (cumulatives) :
- être jeune actif de moins de 25 ans. Pour les jeunes alternants (contrat de professionnalisation ou d’apprentissage), il n’y a pas de limite d’âge ;
- être salarié (en CDI, CDD, contrat d’intérim, contrat d’alternance) depuis moins de 18 mois ;
- percevoir un salaire mensuel brut compris entre 30 % (467€) et 110 % (1711 €) du SMIC (fixé à 1 554,58 € au 1er janvier 2021) ;
- et disposer d’un contrat de location pour son premier logement.
Avant de déposer sa demande, le demandeur doit vérifier son éligibilité grâce au simulateur mis en ligne par Action Logement.
Cette aide au logement des jeunes actifs est versée en une seule fois, sous réserve d’acceptation du dossier, et n’est pas renouvelable. Elle est octroyée dans la limite du montant maximal des enveloppes fixées par la réglementation en vigueur.