Budget : un enfant fait son premier achat à 9 ans

la finance pour tous

L’étude sur l’éducation financière et budgétaire des enfants réalisée par la Fédération Bancaire Française, démontre que les jeunes parlent assez librement d’argent avec leurs proches et qu’ils sont plus fourmis que cigales.

La Fédération Bancaire Française (FBF) – partenaire de La finance pour tous – a mené avec Harris Interactive sa troisième étude sur l’éducation financière et budgétaire des enfants de 8 à 14 ans.

Les résultats rendus publics le 22 mars sont intéressants à la fois parce qu’ils confirment que les enfants s’intéressent à la question de l’argent, qu’ils font leur premier achat à 9 ans, qu’ils ont plutôt tendance à épargner qu’à dépenser, et qu’internet joue un rôle croissant dans leur consommation.

Les enfants s’intéressent aux questions d’argent

Les enfants parlent de l’argent, sans tabou, notamment auprès de leurs parents (92 %, dont 48 % souvent), puis de leurs amis (76 %), à l’école (67 %), et auprès de leurs grands-parents (64 %). La crise sanitaire en cours n’a rien modifié : 4 enfants sur 5 continuent de parler d’argent avec leurs parents.

Plus l’enfant est âgé, plus il parle d’argent et partout : Les 13-14 ans évoquent le plus le sujet de l’argent avec leurs parents (96 %), leurs amis (87 %), et avec leurs grands-parents (67 %).

En revanche, les enfants ont majoritairement un besoin d’explication sur certaines notions. Ainsi si les notions de carte bancaire, d’économies, de dépenses et de distributeur de billets sont largement comprises, les notions de budget et de compte bancaire sont moins bien comprises, notamment auprès des enfants de 8 à 13 ans.

L’enfant fait son premier achat à 9 ans

En moyenne, l’âge du premier achat avec son argent est 9 ans, soit un chiffre stable par rapport aux années précédentes. Pour les enfants, un produit « pas cher » coûte 11 euros, alors qu’un produit cher coûte 88 euros.

La plupart des enfants (55 %) qui font des achats réalisent en moyenne un peu moins de deux achats par mois : 1,6 fois/mois.
22 % en font deux ou trois par mois, et 4 % en font plus de 5 par mois. A noter que le nombre moyen d’achats mensuels a baissé auprès des plus âgés (de 2,5 à 1,9) alors qu’il reste stable chez les plus jeunes (1,4).

Les jeux vidéos représentent le premier motif d’achat des enfants (36 %) devant les jouets et les bonbons. Les vêtements et les chaussures ont la préférence auprès des filles. Les plus jeunes privilégient l’achat d’un jouet mais le jeu vidéo progresse.

Les enfants épargnent plus qu’ils ne dépensent

Quand ils reçoivent de l’argent, le premier réflexe des enfants est de le mettre de côté (53 %), plutôt que de le dépenser pour acheter (44 %). La crise sanitaire actuelle a accru cette propension à l’épargne, les possibilités de dépenser s’étant réduites, même si la plupart des enfants (72 %) affirment recevoir autant d’argent qu’avant.

Car les enfants sont sensibles à la notion d’économie : près de 2/3 des enfants déclarent « attendre les soldes ou les promotions pour payer moins cher » ou déclarent « ne pas forcément acheter quelque chose ». A noter que les enfants préfèrent acheter un produit d’occasion à un produit neuf. 

Internet joue un rôle croissant dans la consommation des enfants

Si l’achat sur internet réalisée de manière autonome reste une pratique minoritaire, près de la moitié des enfants (46 %) déclarent cependant avoir déjà effectué un achat en ligne avec l’autorisation d’un adulte. Effet des restrictions liées à la crise sanitaire ? L’achat en ligne réalisée avec l’autorisation d’un adulte progresse particulièrement cette année, notamment chez les 13-14 ans (60 %). 

En moyenne, le premier achat sur internet avec son argent s’effectue à 10 ans et demi, chiffre stable par rapport aux vagues antérieures.

Les enfants sont conscients des influences qui conditionnent leurs achats, notamment celles de leurs amis, et celle attribuée à Internet et aux influenceurs actifs sur les réseaux sociaux (Snapchat, TikTok, Fortnite, Instagram, …) progresse sur toutes les tranches d’âge, au détriment des publicités à la télévision.

Enquête réalisée pour la FBF par Harris Interactive en ligne du 2 au 10 mars 2021 auprès d’un échantillon de 1000 enfants âgés de 8 à 14 ans et représentatifs de cette population, après autorisation d’au moins l’un de leurs parents et selon la méthode des quotas.