Par cette offre, la SNCF s’adapte à la nouvelle organisation des entreprises en faveur du développement du télétravail des salariés encouragé par la crise sanitaire historique de 2020/2021.
L’offre s’adresse à des voyageurs professionnels utilisant régulièrement certains trains mais dont le prix de l’abonnement annuel va baisser dès lors qu’ils télétravaillent en partie.
« Mon forfait Annuel Télétravail » (MFA) est cependant soumis à certaines conditions.
L’offre de la SNCF en faveur des télétravailleurs : « Mon forfait annuel télétravail »
L’offre s’adresse à des voyageurs professionnels utilisant régulièrement certains trains mais dont le prix de l’abonnement annuel va baisser dès lors qu’ils télétravaillent en partie. « Mon forfait Annuel Télétravail » est cependant soumis à certaines conditions.
Les réservations pour les abonnements seront ouvertes cet été, à une date encore indéterminée.
Selon la SNCF, l’abonnement « Forfait Annuel Télétravail » aura les spécificités suivantes :
- il permettra aux voyageurs agissant dans un cadre professionnel de disposer de 250 réservations par an (au lieu de 450 trajets actuellement dans un abonnement classique) soit 2 à 3 allers-retours par semaine,
- son prix devrait être « environ 40 % » moins cher » que l’abonnement classique sur la même destination,
- les trajets ne seront possibles que du lundi au jeudi inclus,
- les trajets s’effectueront exclusivement sur les TGV INOUI et les trains INTERCITES,
Enfin, l’abonnement « Forfait Annuel Télétravail » ne concerne que les voyages entre Paris et la province (dans les deux sens) : les voyages en région ne sont actuellement pas concernés par le MFA, sauf exceptions régionales qui sont actuellement (exclusivement en TER) :
- PACA, l’offre « Zou »,
- Normandie, le Flexi’pass,
- Nouvelle-Aquitaine, le « Pass Abonné Télétravail »,
- Hauts-de-France, le forfait « Pass Pass ».
Les réservations pour les abonnements MFA seront ouvertes cet été, à une date encore indéterminée.
Prise en charge de l’abonnement MFA par l’employeur
Dans quelle mesure, un salarié abonné à un MFA peut-il demander à son employeur la prise en charge des frais ?
Puisque « le télétravailleur a les mêmes droits que le salarié qui exécute son travail dans les locaux de l’entreprise » (art L1222-9 du Code du travail), il en résulte qu’un salarié souscrivant à un abonnement de transport bénéficie de l’obligation de l’employeur de prendre en charge 50 % du coût total des titres de transport de ses salariés, sur la base des tarifs d’abonnement de 2ème classe.
Les titres de transports pouvant être pris en charge par l’employeur sont notamment les titres suivants :
- les abonnements multimodaux à nombre de voyages illimité ainsi que les abonnements annuels, mensuels, hebdomadaires ou à renouvellement tacite à nombre de voyages illimité émis par la SNCF;
- les cartes et abonnements mensuels, hebdomadaires ou à renouvellement tacite à nombre de voyages limité délivrés par la RATP, ou la SNCF….
La prise en charge est soumise à certaines conditions :
- le trajet doit s’effectuer entre la résidence habituelle et le lieu de travail,
- La prise en charge des frais de transport par l’employeur est subordonnée à la présentation des titres par le salarié.
Un abonnement mensuel coûtant actuellement 750 € devrait ainsi baisser de 300 € (- 40 %), soit un prix de 450 €, dont 225 euros pris en charge par l’employeur (au lieu de 375 €, avec l’abonnement classique) et 225 € par le salarié.
Le télétravail, « sans difficulté », pour un tiers des Français
La SNCF prend ainsi « le train du télétravail », fondant son offre sur un certain nombre d’enquêtes auprès de ses clients :
- « Les études montrent que le vendredi est un jour plébiscité par les salariés pour travailler chez eux », c’est pourquoi l’offre porte sur la période du lundi au jeudi,
- le nombre de 250 trajets annuels : « représente 2 à 3 allers-retours par semaine, ce qui correspond à la majorité des accords de télétravail qui sont actuellement négociés dans les entreprises ».
De fait, des sondages comme celui réalisé par Harris-Interactive pour le Ministère du Travail en avril 2021 sur « L’activité professionnelle des Français pendant la crise sanitaire » confirment le caractère culturel et structurant du télétravail :
- 30 % des salariés estiment que leur métier peut être exercé « sans difficulté » en télétravail, 25 % des salariés répondent « oui, mais avec difficulté » et 45 % des salariés répondent « non » ;
- 35 % des salariés estiment que le télétravail peut être développé au sein de l’entreprise.
Le télétravail ne présente toutefois pas que des atouts pour les salariés : le sondage montre aussi que 37 % des salariés « n’arrivent pas à être aussi performants en télétravail que sur le lieu de travail », 47 % « se sentent isolés », 34 % considèrent que « le télétravail augmente le stress au travail », et 33 % « vivent mal le télétravail au quotidien ».