Sur le plan macroéconomique, l’Allemagne l’emporte, sans aucune contestation, face à la France.
La richesse créée par habitant y est sensiblement plus élevée : 40 120 euros, contre 34 040 euros pour la France. Malgré une dégradation nette au cours de la crise du Covid-19, les finances publiques apparaissent comme étant plus saines en Allemagne : le ratio dette publique sur produit intérieur brut (PIB) atteint tout juste 70 %, contre 116 % en France.
Du côté du chômage, la comparaison est encore moins flatteuse pour l’économie française : alors que le taux de chômage est de 8 % en France, il n’atteint que 3,8 % en Allemagne.
France 0 – Allemagne 3.
De manière paradoxale, ces bonnes performances macroéconomiques de l’Allemagne ne se traduisent pas nécessairement par des meilleurs résultats sur d’autres indicateurs.
Ainsi, on compte davantage de personnes pauvres en Allemagne qu’en France. 14,8 % y vivent, en effet, sous le seuil de pauvreté, fixé à 60 % du revenu médian, contre 13,6 % dans l’Hexagone.
Les inégalités sont également plus fortes en Allemagne qu’en France : outre-Rhin, le rapport interquintile des revenus, mesurant la dispersion de la distribution des revenus, atteint 4,89, contre 4,27 en France.
Un rapport interquintile de 4,89 signifie que les 20 % des individus les plus aisés disposent de revenus en moyenne 4,89 fois supérieurs à ceux des 20 % les moins aisés.
La France revient : France 2 – Allemagne 3.
Le match économique entre la France et l’Allemagne est ainsi particulièrement serré. Il devrait en être de même pour le match de football de ce mardi 15 juin.