Forte hausse du CAC 40
À Paris, mardi 15 juin, l’indice parisien du CAC 40 a de nouveau clôturé la séance en hausse à 6 639 points, soit + 0,35 % par rapport à la séance de la veille. En une semaine, le CAC a pris + 1,28 %, en un mois + 4,40 %, en trois mois + 9,78 % et il approche désormais des 20 % de progression depuis le 1er janvier 2021. Rappelons que le plus haut atteint par l’indice remonte au 4 septembre 2000 (6 944 points), soit juste avant l’éclatement de la bulle des valeurs technologiques et de télécommunications.
L’indice CAC 40
L’indice du CAC 40 est un indice boursier d’actions composé de 40 sociétés cotées à la Bourse de Paris représentant les plus importantes capitalisations boursières françaises, mais sa composition est revue tous les trimestres.
L’indice est calculé en points et évolue en référence à sa valeur d’origine de 1 000 points fixée le 31 décembre 1987. Si le CAC 40 vaut par exemple 6 639 points, cela signifie que 1 000 € investis en 1987 dans un produit indexé sur le CAC 40 valent 6 639 €.
Mais le CAC 40 GR performe plus que le CAC 40
De son côté, le « CAC 40 GR » a terminé la séance le mardi 15 juin à 18 797 points, soit une hausse de + 0,42 %. L’indice CAC 40 GR performe avec en une semaine, + 1,38 %, en un mois, de + 4,94 %, en trois mois, de + 11,62 et en six mois, de + 21,91 %, soit à chaque échéance, de plus fortes performances que l’indice CAC 40.
CAC 40 GR : un indice qui intègre les dividendes
L’indice CAC 40 GR (« gross return ») prend en compte les dividendes versés et réinvestis en actions des mêmes sociétés (comme c’est le cas avec l’indice DAX de la Bourse de Francfort) alors que le calcul du CAC 40 n’intègre que le cours de bourse d’une société cotée. Le dividende versé étant un paramètre important pour l’investisseur, on considère l’indice CAC 40 GR comme mesurant mieux la performance d’un placement en actions, notamment sur longue période (supérieure à 5 ans), le dividende versé ayant un poids d’autant plus lourd que la période de détention de l’action est longue.
La grande majorité des investisseurs individuels ignore qu’il existe deux versions d’un même indice : avec ou sans dividendes réinvestis. Or c’est la première version qu’il faut davantage prendre en compte pour évaluer la rentabilité d’un placement en actions.
Pourquoi la bourse monte-t-elle ?
Plusieurs facteurs concourent actuellement à la hausse des achats en bourse par les investisseurs.
Les bonnes performances de la Bourse de Paris s’expliquent, tout d’abord, par la politique monétaire particulièrement accommodante menée par la Banque centrale européenne (BCE). Cette dernière injecte notamment d’importantes liquidités au sein du système bancaire et financier, à travers des programmes d’achats de titres, afin de soutenir l’économie de la zone euro. Ces abondantes liquidités se reportent, en partie, sur les marchés actions et poussent les cours à la hausse.
En France, les perspectives économiques de sortie de crise sanitaire sont, en outre, annoncées comme plus positives que prévues : la Banque de France estime que la croissance française atteindra plus de 5 % en 2021, soit davantage que la moyenne de la zone euro à 4,6 % et mieux que l’Allemagne et l’Italie. Consommation des ménages et investissement des entreprises devraient être les moteurs de cette forte reprise, la confiance étant au rendez-vous.
Au niveau international, les progrès de la vaccination dans les pays développés et les réouvertures des économies et des échanges de biens et de personnes encouragent les investisseurs, alors que les plans de relance et les programmes massifs dans les infrastructures annoncés aux États-Unis par le Président Biden favorisent les valeurs industrielles et de la construction.
Face à une épargne Covid massive mais peu rémunérée, les investisseurs se tournent vers les placements boursiers, plus attractifs, plus liquides, plus diversifiés, alors que les tendances inflationnistes semblent avoir été déjà largement prises en compte par les investisseurs.