Stabilité du taux de chômage au 1er trimestre 2021
Selon les données publiées mardi 29 juin par l’Institut national de la statistique et des études économiques (INSEE), le taux de chômage s’est établi à 8,1 % de la population active en France au cours du premier trimestre de l’année 2021.
Il demeure ainsi à un niveau stable par rapport au quatrième trimestre 2020. Le taux de chômage s’élevait alors à 8 %.
Comment le taux de chômage est calculé ?
Définition du chômage illustrée dans notre vidéo, réalisée en partenariat avec Datagora et l’INSEE.
Cette quasi-stagnation du taux de chômage au début de l’année 2021 contraste donc fortement avec son évolution au cours de l’année 2020.
Le taux de chômage avait, en effet, connu de fortes fluctuations en France en 2020, notamment du fait de la situation sanitaire et des restrictions de mouvement imposées à la population.
L’une des conditions pour être considéré comme chômeur par le Bureau International du Travail (BIT), dont l’INSEE utilise la définition, est de rechercher activement un emploi, ce qui était rendu impossible pour certains au cours des périodes de confinement.
Hausse du chômage de longue durée
Si le nombre de personnes au chômage en France est resté globalement stable au premier trimestre 2021, il n’en est, en revanche, pas de même pour les chômeurs de longue durée.
Selon l’INSEE, le taux de chômage de longue durée est de 2,5 % de la population active, ce qui représente près de 623 000 individus. Ce chiffre est en hausse de 0,4 point de pourcentage, soit 126 000 personnes, signe que la crise économique déclenchée par l’irruption de la pandémie de Covid-19 a davantage touché ceux qui sont le plus éloignés de l’emploi.
Selon la définition de l’INSEE, « un chômeur de longue durée est un actif au chômage depuis plus d’un an ».
Malgré cette augmentation, le niveau du chômage de longue durée demeure inférieur en France à son maximum atteint au cours des dix dernières années.
Au premier trimestre 2016, on comptait, en effet, près de 945 000 chômeurs de longue durée, soit 3,2 % de la population active. L’évolution du chômage de longue durée devrait, toutefois, être scrutée de près au cours des mois à venir. D’une part, la France dispose de l’un des plus hauts taux de chômage de longue durée au sein des pays de l’OCDE. D’autre part, le chômage de longue durée génère des risques d’accroissement de la pauvreté et de l’exclusion sociale, d’autant plus que les études montrent que les chances de retrouver un emploi se réduisent à mesure que la durée du chômage augmente.